Angelo Mylle, le patron du petit hôtel, accueille des équipes cyclistes chez lui depuis 25 ans : "Quand on a repris l’hôtel en 1997, l’ancien propriétaire nous a dit : "faites attention, ce n’est pas toujours très propre, ça sent les produits, je n’ai pas eu des bonnes expériences dans le passé". Moi j’ai dit qu’on allait changer les choses et qu’on verrait ce que cela donne".
Cela donne donc 25 ans de collaboration, avec des teams pros. Chaque année l’équipe wallonne s'installe à Zedelgem de fin février, à début avril. Elle se sent ici comme à la maison, comme nous l’explique Sarah Inghelbrecht, attachée de presse chez Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux : "Ils connaissent nos besoins. Ils savent qu’il faut par exemple, plus de serviettes de bain pour les massages, ils savent qu’on travaille avec une diététicienne, et donc ils savent qu’il faut beaucoup de pâtes et du poulet pour les coureurs. Mais aussi que le staff aime bien du steak avec des frites".
Pour Kevin Van Melsen, qui entame sa 14e saison dans l’équipe wallonne, retrouver ses habitudes, cela fait du bien : "Avoir notre petit repère c’est quelque chose d’important. Et puis avec le Covid c’est mieux de se retrouver dans notre bulle, sans les coureurs d’autres équipes, comme c’est souvent le cas dans des grands hôtels".
La situation géographique est également très importante. L’hôtel est proche de l’E40. Après les courses, les coureurs peuvent rapidement revenir à l’hôtel, ce qui est essentiel pour une bonne récupération.
Les coureurs sont aussi et surtout, ravis de retrouver l’ambiance des courses flamandes, à l’image de d’Alexander Kristoff, vainqueur du Tour des Flandres en 2015 : "Tout le monde est dehors et regarde la course en buvant des bières autour d’un barbecue. On sent l’odeur des saucisses grillées, et celle de la bière, quand on franchit les monts. C’est le cas au vieux Kwaremont par exemple. Cette ambiance de fête donne une atmosphère particulière. Les gens lèvent leur verre quand on passe. Aucune autre course ne ressemble à ces courses flamandes".
Angelo le patron de l’hôtel est toujours ravi de recevoir l’équipe wallonne : "C’est un moment particulier, cela change de notre clientèle principale, c’est-à-dire des hommes d’affaires. Quand la saison des classiques se termine, on est un peu triste et on regarde déjà dans le calendrier quand ils reviendront".
L’équipe wallonne a déjà booké l’hôtel d’Angelo pour les classiques flamandes de 2023.