Justice

Interpellations à Bruxelles et Anvers : certains suspects soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat en Belgique

La police a mené hier soir une opération antiterroriste à Bruxelles et à Anvers, selon des informations récoltées par la RTBF et confirmées par le parquet fédéral. Huit personnes ont été privées de liberté pour audition, trois à Bruxelles et cinq à Anvers. Certaines d’entre elles sont connues pour extrémisme islamiste. Un juge d’instruction devra décider prochainement si des suspects doivent être placés sous mandat d’arrêt.

Selon les éléments recueillis par la RTBF, les dossiers bruxellois et anversois étaient au départ distincts. Ces enquêtes concernaient deux jeunes adultes (majeurs) suspectés de radicalisme violent. Les investigations ont finalement révélé que des liens existaient entre ces deux personnes et que des individus potentiellement "dangereux" gravitaient autour d’elles.

Ce dossier fait l’objet d’une coopération très étroite avec les services de renseignements.

Une source proche de l’enquête confie que les suspects "semblaient déterminés à commettre un attentat terroriste". Des recherches d'armes étaient en cours. L’imminence d’un possible passage à l’acte a justifié l’intervention de la police. Dans un communiqué diffusé en milieu de matinée, le parquet fédéral précise cependant que "la cible de l’attentat n’a pas encore été déterminée".

Une perquisition à Eupen : le suspect était déjà connu

Les perquisitions menées par la police judiciaire fédérale (Anvers et Bruxelles) ont eu lieu à Merksem, Borgerhout, Deurne, Molenbeek-Saint-Jean, Zaventem, Schaerbeek et Eupen. Elles n’auraient pas révélé la présence d’armes ou d’explosifs.

Selon nos confrères de la VRT, un jeune homme visé par l’opération de la police hier à Eupen est déjà connu de la justice. Il a été interpellé il y a deux ans, alors qu’il était mineur, car les autorités le suspectaient de planifier une attaque contre la police. Dans un message vidéo, il avait également prêté allégeance au groupe terroriste " état islamique ". Il a ensuite été placé dans une institution pour jeunes.

Contacté, l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace) indique qu’il n’y a pas lieu de revoir le niveau général de la menace en Belgique, actuellement évalué à deux (niveau "moyen") sur une échelle quatre. L’OCAM "continue de suivre la situation de près en collaboration avec ses services partenaires".

La menace terroriste ne se mesure pas au nombre d’attentats perpétrés

Dans un entretien à la RTBF, le 24 mars, le directeur général de la police judiciaire fédérale, Eric Snoeck, signalait que "des attentats sont encore régulièrement, ou en tout cas ponctuellement, évités par nos services ou par les services de renseignement en Belgique".

Le patron de la PJ faisait notamment référence à l’arrestation d’un homme soupçonné de vouloir commettre un attentat lors de l’élection de Miss Belgique au mois de février ou encore à l’interpellation, le même mois, d’un adolescent de Louvain suspecté de planifier un acte terroriste.

"On continue à travailler sur une série d’informations", indiquait Eric Snoeck la semaine dernière au micro de la RTBF. "La menace terroriste ne se mesure pas au nombre d’attentats perpétrés. Au contraire. Il faut garder une vigilance et c’est ce qu’on tente de faire", soulignait alors le policier.

Belgique, projet d'attentat déjoué : intervieuw du porte-parole du parquet fédéral (JT du 28/03/23)

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Belgique : projet d'attentat déjoué (L. Van den Berg, LP 28/03/23)

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