La commission de la défense de la Chambre a approuvé à l’unanimité mercredi un projet de résolution visant à lutter contre les comportements "transgressifs" ou "inadéquats" au sein du ministère de la Défense et des forces armées en particulier.
"Les comportements inadéquats, l’intimidation et la violence sexuelle sont inacceptables partout, y compris dans notre armée. Une approche cohérente et décisive est maintenant nécessaire", a déclaré le député Kris Verduyckt (Vooruit), auteur de ce texte avec ses collègues Anja Vanrobaeys et Karin Jiroflée, également socialistes flamands.
Selon une étude menée en 2020 par l’adjudante-major Kaatje Buyse, 67,4% des femmes militaires – elles représentent un dixième des effectifs – ont été victimes d’intimidations sexuelles durant leur carrière et 9% d’un viol. Ces comportements indésirables sont deux fois plus nombreux durant les exercices ou les missions à l’étranger. Ce sont surtout la mise sous pression de la victime (19,4%) et la consommation d’alcool (19,7%) qui ont une forte incidence négative sur ces comportements, souligne cette étude menée dans le cadre d’une thèse défendue par cette sous-officier à l’Université de Gand et portant sur la promotion de la santé.
Le projet de résolution demande au gouvernement fédéral d’opérer un changement de culture de nature à offrir un environnement social plus sécurisé à toutes les femmes et tous les hommes au sein de la Défense ; d’analyser l’organisation du traitement des plaintes et de voir où la structure et l’organisation peuvent être simplifiées, pour que le personnel sache, de manière bien plus claire, où s’adresser en cas d’abus de pouvoir ou de harcèlement.