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Invasion de l'Ukraine : Les 27 condamnent l'implication de la Biélorussie dans l'agression de l'Ukraine

© AFP or licensors

Par Belga

Avant même de se rassembler jeudi soir, le Conseil européen a publié en milieu de journée une déclaration au nom de tous ses membres, condamnant l'agression militaire russe en Ukraine mais aussi "l'implication" de la Biélorussie dans cette agression.

Les dirigeants des 27 appellent ce pays à "respecter ses obligations internationales". Particulièrement en froid avec l'UE depuis que celle-ci a condamné des élections présidentielles jugées truquées et la répression de l'opposition, le régime du président biélorusse Alexandre Loukachenko affirme jeudi ne pas participer à l'invasion russe de l'Ukraine. 

Des troupes russes opèrent cependant depuis la Biélorussie et les présidents Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko ont mis en avant ces derniers jours leur volonté d'une coopération militaire d'ampleur. 

"Vous avez le choix de ne pas suivre les actions destructrices de la Russie.

S'exprimant en milieu de journée lors d'un point presse aux côtés du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, le président du Conseil européen Charles Michel a interpellé Minsk et les Biélorusses. "J'en appelle à la Biélorussie et à ses citoyens: vous avez le choix de ne pas suivre les actions destructrices de la Russie, de ne pas participer à cette tragédie vaine contre vos voisins", a lancé le Belge. 

Une réponse coordonnée

Les 27 ont confirmé jeudi midi dans leur déclaration commune que les chefs d'État et de gouvernement visent un accord de principe au sommet de jeudi soir sur des "mesures restrictives supplémentaires" à l'encontre de la Russie. La réponse européenne sera coordonnée avec les "voisins et partenaires internationaux, dont l'Otan et le G7 dont les dirigeants se réuniront sous peu". 

Selon les explications de Charles Michel, les dirigeants des 27 "décideront aussi d'une aide politique, financière et humanitaire à l'Ukraine et à ses citoyens", et discuteront des implications "géopolitiques, économiques et humaines" de l'agression russe.

Afflux de réfugiés

La question d'un potentiel afflux de réfugiés ukrainiens dans les pays UE limitrophes (Pologne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie) a déjà été abordée, selon Ursula von der Leyen, qui s'exprimait au même point presse. Des "plans d'urgence explicites" sont prêts pour accueillir et héberger des personnes fuyant l'Ukraine, a-t-elle affirmé. Selon le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et la Migration Sammy Mahdi, "certains pays d'Europe de l'est en font même une affaire d'honneur (de pouvoir accueillir des réfugiés ukrainiens, NDLR), de par leur propre histoire". 

Revenant sur les sanctions économiques et financières que l'UE promet "massives", Ursula von der Leyen a indiqué s'attendre à ce qu'elles "étouffent la croissance économique russe; augmentent les coûts d'emprunt; gonflent l'inflation; intensifient la fuite de capitaux et érodent graduellement la base industrielle" du pays. Un second pilier de sanctions s'attaquera à l'accès de l'industrie russe à des "technologies cruciales", a-t-elle expliqué: "cela va de composants high-tech à des logiciels de pointe".

 

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