Le ministère biélorusse de la Défense a qualifié de "fausses" les informations selon lesquelles le personnel militaire biélorusse aurait pris part à une opération militaire spéciale des forces armées russes dans le Donbass, relaye jeudi l'agence de presse russe TASS.
"L'affirmation faisant état de la participation des forces armées biélorusses à l'opération militaire spéciale dans le Donbass est fausse", a déclaré jeudi le général de division Leonid Kasinsky, responsable de la Direction principale du travail idéologique du ministère de la Défense de la Biélorussie.
"Les unités individuelles et sous-unités des Forces armées de la République bélarusses mènent une série d'activités pour accroître la préparation au combat afin d'écarter une attaque soudaine", ajoute-t-il.
Pour l'opposition, la Biélorussie est un "état agresseur"
L'opposante biélorusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa a accusé jeudi le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko de "haute trahison" pour avoir "aidé" la Russie de Poutine à lancer son invasion de l'Ukraine.
"Les forces militaires russes, avec l'aide du régime de Loukachenko, ont lancé des frappes contre les villes ukrainiennes. Ces frappes ont aussi été lancées depuis le territoire biélorusse", a affirmé Mme Tikhanovskaïa lors d'une conférence de presse à l'ambassade de Lituanie à Paris. "Ceci fait de la Biélorussie un état agresseur" et "une des parties à ce conflit armé", a-t-elle ajouté.
Des pourparlers en Ukraine : "Peut-être qu'ils m'écouteront"
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a par ailleurs proposé de tenir des pourparlers russo-ukrainiens à Minsk, rapporte jeudi l'agence de presse bélarusse BelTA.
"C'est possible, et c'est tout à fait réaliste de mettre fin à ce conflit et de résoudre toutes les questions. Peut-être qu'ils m'écouteront. Nous ne serons pas des médiateurs, nous n'avons besoin d'aucune médiation: nous sommes déjà face à cette guerre", a souligné le président lors d'une réunion opérationnelle avec les militaires jeudi.
Selon M. Loukachenko, pour éviter une effusion de sang et arrêter l'escalade, il est nécessaire de s'asseoir à la table des négociations, mais la Russie ne s'assiéra jamais à la table des négociations si les questions à discuter ne sont pas convenues au préalable.
"La Russie a présenté ces questions à l'OTAN, aux Etats-Unis et à l'Ukraine, entre autres. Il y a deux ou trois questions pour l'Ukraine. La première est la démilitarisation de l'Ukraine, empêcher l'Ukraine de rejoindre l'OTAN et mettre fin à l'utilisation de la force contre Donetsk et Lougansk. Peut-être y aura-t-il d'autres questions", a encore précisé M. Loukachenko.