La Russie s'est dite lundi favorable à la proposition de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de mener des discussions trilatérales avec Kiev sur la sécurité des infrastructures nucléaires en Ukraine, 12 jours après l'invasion du pays par les troupes russes et alors que Moscou a pris le contrôle de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. Le Kremlin exclut toutefois que la rencontre ait lieu à Tchernobyl, théâtre d'un accident nucléaire majeur en 1986.
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a partagé vendredi sa vive inquiétude à la suite d'informations concernant l'interruption des communications avec la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, désormais sous contrôle russe. Il a appelé Moscou et Kiev à s'asseoir autour d'une table le plus rapidement possible, tandis que le monde retient son souffle après qu'un incendie s'est déclaré dans la centrale vendredi lors de l'irruption des troupes russes.
L'AIEA craint en effet que l'invasion russe débouche sur un accident nucléaire.