En Belgique, comme partout ailleurs dans le monde, il existe des sociétés fantômes. Des sociétés qui n’ont plus d’activités, mais qui font néanmoins partie du paysage entrepreneurial. Une société dormante n’est pas illégale, mais elle est dangereuse car elle permet de cacher des escroqueries qui dépassent parfois les frontières de notre plat pays.
Ces entreprises permettent aux personnes mal intentionnées de faire des fraudes et de se déclarer en faillite. Exemple avec une escroquerie sociale : un gérant va employer de la main-d’œuvre dans sa société, mais il ne payera jamais les cotisations patronales. Il va accumuler les dettes. " La société va tomber en faillite se disant : " Comme ça, je ne payerai jamais les dettes ", explique Paul Dhaeyer, président du tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles. On est dans le cadre de la faillite frauduleuse pure et simple et cela doit être combattu ", poursuit-il.
Ces sociétés fictives sont " un véritable fléau, négatif pour le tissu économique, ajoute Pierre-Yves de Harven, magistrat de presse au Tribunal de l’entreprise de Bruxelles. Une société qui a un siège social fictif, ça veut dire qu’on ne peut pas la joindre, on ne sait pas qui se cache derrière. "