#Investigation a décortiqué l’un des plats préférés des Belges : le hamburger. Au fil des ans, sa version végétale se fraie une place de plus en plus importante dans les rayons de nos supermarchés. Un produit plein de promesses que mange régulièrement une famille sur cinq (source : GFK)
Pour convaincre les consommateurs, les géants de l’agroalimentaire qui se sont engouffrés dans ce marché en pleine croissance, mais aussi de plus petites entreprises, utilisent de nombreux arguments. Le premier, c’est l’environnement.
94% plus doux pour la planète qu’un burger de viande
Greenway, une marque belge qui a créé une gamme de substituts végétaux pour les grandes surfaces, a commandé une étude au bureau CO2Logic, le spécialiste des bilans carbone. Résultat : son hamburger émettrait 94% de gaz à effet de serre en moins qu’un hamburger de bœuf de type fast-food.
"Un burger Greenway c’est 140 g de CO2, ce qui représente un peu moins d’1km en voiture. Pour le burger de type fast-food, on est à 2200 g de CO2 ce qui représente 15 km en voiture " explique Laura Shahbenderian, responsable de cette étude. CO2Logic a également mis en évidence de fortes différences en matière de consommation d’eau (-54%), de terre (-96%) ou d’énergie (-90%).
Ces chiffres ne concernent que le produit de Greenway et le bœuf d’un fast-food, mais de nombreux experts s’accordent à dire qu’un substitut végétal sera toujours plus doux pour la planète que la viande.
Des produits sans viande… Mais qui imitent la viande
Un autre argument avancé par les producteurs, c’est le goût… Si dans le passé les burgers végétaux avaient la réputation d’être fades, les recettes se sont améliorées. Objectif : ne plus uniquement séduire les végétariens et les végans. Désormais, les marques veulent également plaire aux flexitariens c’est-à-dire ceux qui souhaitent limiter leur consommation de viande sans pour autant l’abandonner totalement. Pour ça, beaucoup de fabricants cherchent par tous les moyens à se rapprocher du goût ou de la texture de la viande.
" Ce qu’on voulait, c’est créer un produit très bon et très accessible qui permettrait aux mangeurs de viande de se dire : si c’est tellement bon, ce n’est pas difficile pour moi de délaisser la viande " nous raconte Paul Florizoone, le fondateur de Greenway.
Le succès semble au rendez-vous puisque l’entreprise a l’intention de produire 1 million de ses fameux hamburgers en 2021.