Une fois que l’on a fait le choix de la manière de se chauffer, un autre problème se pose. Comment se procurer l’énergie nécessaire à son fonctionnement à un prix correct. Pour le mazout, les livreurs sont nombreux et l’on peut attendre le jour où le marché du pétrole est un peu plus bas pour acheter. On dispose d’une certaine souplesse et le système de vente et d’achat n’est pas compliqué à comprendre. En revanche, si vous optez pour le gaz ou l’électricité, c’est beaucoup plus difficile. Vous devrez signer un contrat avec un fournisseur qui vous proposera un prix au Kilowattheure pour vous chauffer.
Seul problème : depuis la guerre en Ukraine, les fournisseurs proposent quasi uniquement des contrats à prix variables. Autrement dit vous payerez plus ou moins cher en fonction de l’évolution des prix du marché. Mais là où le bât blesse, c’est que ces formules de variation de prix de l’énergie sont basées sur des formules mathématiques compliquées qui échappent aux particuliers. Il faut quasiment être un scientifique pour les comprendre…
"Les conséquences pour les consommateurs sont catastrophiques, nous explique Julie Frère, porte-parole du magazine Test Achats. Nous analysons les différents types de contrats proposés aux clients dans chaque région du pays. Et on voit clairement, que ceux qui parviennent à identifier le contrat qui leur coûtera le moins cher sont très rares. En Wallonie, les 5 contrats de livraison de gaz que nous estimons les plus intéressants du marché, ont été signés par 2% des consommateurs seulement. Tous les autres payent trop cher. Cela montre bien qu’en période de prix extrêmement élevés, où les gens recherchent les formules les moins chères, ils ne parviennent pas à identifier le contrat le plus intéressant pour eux."
"Lorsque l’on a libéralisé le marché début 2000, on espérait une diminution des prix du gaz et de l’électricité. Mais ce que l’on voit c’est une prolifération des offres de contrats, qui n’a pas de réel intérêt pour le consommateur, qui cherche juste à se chauffer et s’éclairer à un tarif abordable et qui n’a pas toutes les compétences pour identifier le bon contrat dans cette offre pléthorique", termine-t-elle.