La nouvelle coalition tripartite au pouvoir en Allemagne connaissait des tensions lundi, après l’annonce ce week-end par la Commission européenne de sa volonté d’inclure certaines activités de production d’électricité sur base du gaz et du nucléaire dans la liste verte des énergies vers lesquelles orienter les investissements.
A Berlin, le nouveau gouvernement du chancelier Olaf Scholz inclut désormais les écologistes, à côté des libéraux et des sociaux-démocrates.
"Nous examinerons la proposition européenne au plus tôt et nous nous coordonnerons au sein du gouvernement fédéral", a indiqué la nouvelle ministre de l’Environnement, l’écologiste Steffi Lemke, au quotidien Rheinische Post. "La Commission européenne risque de réfréner les investissements réellement durables, au profit d’une énergie nucléaire dangereuse", a-t-elle commenté, ajoutant que l’inclusion du gaz naturel était elle aussi questionnable.
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Le ministre de l’Économie, Robert Habeck, écologiste lui aussi, avait déjà prévenu qu’il ne pouvait envisager un feu vert du gouvernement allemand à ce projet.
À l’inverse, le député Lukas Köhler, dont le parti libéral-démocrate siège au gouvernement, a assuré que bloquer le texte n’était pas une option.
"De notre point de vue, il n’y aura pas de majorité suffisante contre la proposition de la Commission sur le nucléaire, donc il faut continuer à travailler sur ce texte", a-t-il déclaré dans le quotidien Die Welt. Une majorité de vingt États membres serait nécessaire au Conseil pour bloquer le texte. Au Parlement européen, une majorité simple est requise.
