Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées vendredi à Bagdad lors de heurts entre les forces de sécurité et des partisans de groupes pro-Iran, qui manifestaient contre les résultats des législatives, marquées par un recul de la vitrine politique de ces factions.
Cet accès de fièvre intervient au moment où les partis politiques irakiens sont engagés dans des tractations en vue de former des coalitions parlementaires sur la base des résultats préliminaires du scrutin du 10 octobre, dont les chiffres définitifs devraient être publiés d’ici quelques semaines.
L’Alliance de la conquête, vitrine politique du Hachd al-Chaabi, influente coalition d’anciens paramilitaires, a vu son nombre de sièges fondre à l’issue du vote et dénonce une "fraude massive".
La situation semblait s’apaiser peu à peu vendredi soir. Dans l’après-midi, plusieurs centaines de partisans du Hachd al-Chaabi ont d’abord "bloqué trois des quatre accès à la zone verte", secteur ultraprotégé de la capitale où se trouvent des bâtiments gouvernementaux et l’ambassade américaine, a indiqué une source au sein des forces de sécurité qui a requis l’anonymat.
Repoussés par les forces de l’ordre, ils ont lancé "des pierres et toutes sortes d’objets" en direction des forces de l’ordre, a indiqué cette même source selon laquelle la police "a tiré en l’air".
Le ministère de la Santé a fait état de 125 blessés, dont 27 manifestants et 98 membres des forces de sécurité, précisant qu'"aucun décès" n’était à déplorer.
Sur Telegram, certaines chaînes pro-Iran ont affirmé que la police avait tiré "à balles réelles" sur les manifestants.