Ce sont des ennemis bien visibles et dévastateurs : en Irak, les tempêtes de sable et la salinisation malmènent les sites archéologiques, des phénomènes dus indirectement au changement climatique.
Du haut d’un monticule de sable qui recouvre un temple, l’archéologue irakien Aqeel al-Mansrawi contemple le site d'Umm al-Aqarib, situé dans le désert du sud de l’Irak, qui se prend de plein fouet certains effets indirects du changement climatique, dont les tempêtes de sable, de plus en plus fréquentes en Irak.
Au fil des missions, les archéologues ont mis au jour des canaux, des fragments de poterie, des tablettes, autant de pièces vitales pour écrire l’histoire des Sumériens. Mais aujourd’hui, le sable "recouvre une bonne partie du site", explique l'archéologue. Et cela fait une "dizaine d’années" que ce phénomène dure.
Pour découvrir les briques en terre cuite qui forment la façade d’un temple, l’archéologue doit d’abord retirer le sable. "Dans les dix prochaines années, on estime que le sable pourrait avoir recouvert 80 à 90% des sites archéologiques" du sud de l’Irak.
Autre ennemi : la salinisation, elle est due à un environnement "très sec". Et en trop grandes quantités, la salinisation dévore tout.
Selon l’ONU, l’Irak fait partie des cinq pays les plus vulnérables à certains effets bien tangibles du changement climatique, en premier lieu des sécheresses à rallonge.