Sa mort a déclenché une vague de contestation d’une ampleur sans précédent depuis trois ans, qui se poursuit à travers l’Iran. Jeunes femmes et écolières sont montées en première ligne, beaucoup tête nue, brûlant leur voile et bravant les forces de sécurité.
Les dirigeants iraniens accusent principalement les Etats-Unis, ennemi juré de l’Iran, d’être derrière ces protestations qu’ils qualifient d'"émeutes".
"L’intention de l’ennemi est de perturber les progrès du pays, et ces émeutes ouvrent la voie à des actes terroristes", a déclaré jeudi M. Raïssi lors d’une visite dans la ville de Zanjan (nord-ouest).
Le président iranien parlait au lendemain de l’attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a fait, selon les médias officiels, au moins 15 morts et 19 blessés à Chiraz, dans le sud de l’Iran.
"Ils sont venus au mausolée de Shahcheragh et ont tiré sur des innocents qui adoraient Dieu, puis Daech (l’EI, ndlr) a revendiqué" cette attaque, a-t-il dit.
"Diviser" la nation
M. Raïssi avait déjà accusé mercredi "les ennemis de l’Iran" qui cherchent "à diviser les rangs unis de la nation […] par la violence et la terreur", et promis une réponse sévère des forces de sécurité.
L’EI a déjà revendiqué des attaques en Iran depuis celle du 7 juin 2017, quand des hommes armés et des kamikazes avaient attaqué à Téhéran le Parlement et le mausolée du fondateur de la République islamique, l’ayatollah Khomeiny, faisant 17 morts.
"Un seul terroriste était impliqué dans l’attaque" de mercredi, a indiqué le chef de l’Autorité judiciaire locale, Kazem Moussavi, tandis que des images de médias officiels montraient des corps ensanglantés ou recouverts de draps et le sol taché de sang.