Gouvernements irlandais et estonien ont accepté jeudi de relever leurs taux d'imposition sur les sociétés pour rejoindre l'accord mondial de réforme de la fiscalité négocié sous l'égide de l'OCDE, levant ainsi l'un des derniers obstacles à l'aboutissement du projet.
Après "des discussions détaillées, le gouvernement a approuvé ma recommandation que l'Irlande rejoigne le consensus international" sur la fiscalité, a déclaré le ministre des Finances Paschal Donohoe lors d'une conférence de presse.
"C'est une étape très importante" dans la réforme mondiale, a-t-il déclaré, précisant que pour parvenir à un compromis, l'accord parlait désormais d'un impôt sur les sociétés au taux effectif minimum de 15%, et non plus d'"au moins 15%", une formulation à laquelle Dublin était opposé car elle laissait la porte ouverte à de futures hausses.
Dans la foulée, la Première ministre estonienne a annoncé que Tallinn rejoignait à son tour l'accord. Ce qui ne "changera rien pour la plupart des opérateurs économiques estoniens et concernera uniquement les filiales de grandes multinationales", a souligné la Première ministre Kaja Kallas.
Les regards se tournent à présent vers la Hongrie, qui reste parmi les pays qui n'ont pour le moment pas signé l'accord.