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Ismaël Kandouss (Union Saint-Gilloise) sur le Gril : "En travaillant en prison, j’ai vu toute la société"

Sur le Gril

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Ismaël Kandouss (Union Saint-Gilloise) en mode selfie
Ismaël Kandouss (Union Saint-Gilloise) en mode selfie © Tous droits réservés

Plus ancien Unioniste avec son capitaine Teddy Teuma, il incarne parfaitement le projet saint-gillois : parti de nulle part, parvenu très haut. Il évoque Tony Bloom, les jongles, Achraf Hakimi, les sacrifices à la réussite, Bossemans et Coppenolle, les portes fermées, Willi Orban, les bogoss, Vamos a la playa, les blocs bas et Loïc Lapoussin. Mais aussi Karel Geraerts, la défense à trois, Booba, les play-offs, Alex Hayes, le Club Bruges, les bains froids, Lionel Messi, les petits boulots et le Barça. Et bien sûr… les tartines au Coulommiers. Ismaël Kandouss (Union Saint-Gilloise) passe " Sur Le Gril ".

Soleil d’hiver sur Lierre. Il faut beau… mais froid au centre d'entraînement unioniste : il déboule avec la doudoune… mais les pieds nus, en tongues, après l’entraînement du matin.

Je sors du bain froid, l’eau est… à 8° : c’est chaud (sic) d’entrer dedans… mais après, on goûte tous les bienfaits au niveau musculaire " sourit Ismaël Kandouss, le longiligne (1,92 m !) stopper droit de la défense à trois saint-gilloise. " Dans l’équipe, on m’appelle Isma-la-graille : c’est parce que je mange beaucoup (Il rigole). Mais toujours équilibré : des fruits, des légumes, des yaourts, j’emmène des repas du club pour manger aussi chez moi. Mon petit péché mignon ? Les tartines au Coulommiers ! (NDLA : un fromage coulant, type Camembert) Mais sinon, je fais attention : pas de gâteaux, pas de boissons gazeuses, pas de sauces, je suis plus salé que sucré. Après, c’est sieste ! " (clin d’œil)

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" Être pro, pour moi, c’est déjà un conte de fées… "

À 25 ans, le Franco-Marocain est déjà largement centenaire : avec 126 matches prestés sous le maillot jaune et bleu, il est le deuxième Unioniste (après Teddy Teuma – 146 capes) le plus capé du noyau actuel. Arrivé en début de projet, en D1B début 2019, il s’apprête aujourd’hui… à jouer le titre !

" Honnêtement, nos performances actuelles ne m’étonnent pas trop : on a gardé un bon groupe, on se connaît tous par cœur (sic), donc on est dans la continuité. Sur le terrain, on capte plus de respect dans le regard de nos adversaires : en début de saison, certains se disaient sans doute qu’on ne répèterait pas une saison comme la dernière… et là maintenant, ils constatent ! (sic) On sent vraiment une très grande force dans notre groupe et ce serait bien d'aller chercher un titre cette saison. L’année passée, on l’a loupé de peu : on a tiré les leçons de nos erreurs… et maintenant, on y croit à fond. Inch'Allah ! Après, c’est vrai qu’on a l’impression de vivre un conte de fées depuis trois ans. En fait, pour moi, rien que devenir professionnel était déjà un conte de fées ! Je me lève le matin et je vois mon parcours : j’en ai bavé… Il faut profiter car ce ne sera pas toujours comme ça... "

" J’étais toujours le second choix "

Repéré à Dunkerque dans son club de National (D3 française) par Alex Hayes, le Directeur Sportif de l’Union de l’époque (" Il cherchait un défenseur central de grande taille… et plus jeune que ce qu’il avait au club : j’étais touché car c'était rare que quelqu'un s’intéresse à mon profil "), Kandouss touche son rêve… après avoir désespéré.

Toutes les portes étaient toujours fermées pour moi, j’étais toujours le second choix : j’avais été refusé dans plusieurs centres de formation, j’ai fait plusieurs tests dans des clubs, il y avait toujours quelque chose qui bloquait. Je me posais plein de questions. J’ai été en internat à 16 ans, j’ai arrêté mes études alors que je gagnais 200 euros par mois. Le travail ne paie pas toujours… mais il faut faire les efforts, sinon tu n’as aucune chance ! Après, c’est vrai que beaucoup travaillent… et ne réussissent pas non plus : il faut aussi le facteur chance. Moi, elle a fini par me sourire : à l’Union, j’avais 21 ans, c’était mon tout premier contrat pro. Jeune, je manquais un peu de personnalité : j’étais timide, je n'étais pas quelqu'un qui s'affirmait et prenait les devants. J'ai changé sur ça. J’ai aussi beaucoup progressé individuellement avec les entraînements techniques de Lukas Elsner : avant cela, il me manquait un peu les pieds… (sic) Il n’est jamais trop tard pour progresser : il faut juste faire les efforts… Aujourd’hui, ma technique préférée, c’est la Drogba : une feinte en mode Didier Drogba avec changement de direction. Et pourquoi pas un jour marquer d’une retournée acrobatique ? (Il s’esclaffe) Mais si on m'avait fait confiance plus tôt, je suis sûr que j'aurais pu atteindre un niveau bien plus élevé. "

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" Ta vie peut basculer à cause d’une seule bêtise… "

C’est le profil de plusieurs Unionistes actuels : barrés pour le foot de haut niveau, et repassés par la case amateur… ou les petits boulots. Ismaël Kandouss n’échappe pas à la règle.

On est plusieurs dans l’équipe à avoir galéré, c’est ce qui fait notre force (sic). Il n'y a pas de stars, personne ne se croit au-dessus d'un autre. On sait que c'est collectivement qu'on va réussir. Moi aussi, j’ai fait quelques bricoles (sic) avant le foot pro. J’ai fait du marketing-réseau, j’étais surveillant-baignade à la piscine municipale, j’ai fait animateur de stages d’enfants. Mais surtout j’ai travaillé comme coach sportif à la prison de Dunkerque… et j’ai beaucoup appris sur la vie. J’organisais des tournois de foot et de ping-pong, des séances de muscu. Moi, je ne juge jamais les gens, je n’ai pas d’a priori sur les personnes. (Il marque un silence) Le quotidien en prison n’est pas facile, tu offres des loisirs et des sourires aux détenus. Le sens du partage est très puissant entre prisonniers, il règne une grande solidarité. J’y ai vu toute la société : des gens qui avaient fait des trucs atroces… mais aussi des cadres supérieurs dont la vie avait basculé à cause d’une erreur ou d’une mauvaise réaction. Tout le monde peut passer par la case prison pour une seule bêtise, même si tu as été irréprochable toute ta vie (sic). J’y ai aussi vu des footballeurs de talent, des gars prometteurs qui, à un moment, avaient flanché dans un autre domaine de leur vie. Ça peut aussi leur remettre le pied à l’étrier, car chacun mérite une seconde chance. Je suis encore en contact avec un ex-détenu qui, aujourd’hui, est devenu coach sportif à Dunkerque : ça marche très bien pour lui, ça me fait plaisir. "

" On va à Bruges pour gagner ! "

Février marque le début d’une période intense pour l’Union Saint-Gilloise. Après la demi-finale aller de Coupe de Belgique face à l’Antwerp (victoire 1-0), les Bruxellois se déplacent ce vendredi soir au Club Bruges, leur grand rival de l’an dernier. Suivront ensuite des duels face au Standard et, en mars, Genk et le retour de l’Europe.

On n’a pas spécialement de comptes à régler avec Bruges… même si on sait bien qu’en 5 duels, on n’a jamais réussi à battre le Club. On veut maintenant inverser la tendance et on va à Breydel pour gagner ! C’est le moment : on est en forme… et eux ont un petit coup de mou. Pronostic ? Allez, je dis 0-1, but de Kandouss ! (clin d’œil) Mais je me méfie : Bruges reste un grand club et va bien finir par se rétablir. Cette année, on est à la place du deuxième et on sait ce que c’est d’avoir beaucoup de points d’avance, de se faire chasser… et de tout perdre. C'est une nouvelle saison, on verra bien mais cette expérience va nous aider (sic). On sait pour l’avoir vécu que rien n’est perdu, même si Genk a 10 points d’avance. Dix points, c'est énorme… mais avec la division des points par deux, tu gagnes deux fois et tu es devant ! (sic) Je ne sais pas si on est plus forts que l’an passé, comme certains le disent… mais j’entends que pour beaucoup, on commence à être l'équipe à battre. On a gagné en maturité, on a chacun une année d’expérience en plus… et on connaît les codes (sic) : on sait être roublards quand il le faut, donner un petit coup à gauche à droite… On voit aussi que les adversaires commencent à nous analyser à fond à la vidéo. Je me répète : on a gagné le respect ! Et je n’ai pas peur de la fatigue (NDLA : l’Union est la seule équipe belge encore présente sur trois fronts) : on a déjà fait beaucoup de matches avant les Fêtes, et jouer beaucoup est plus une source de motivation que de fatigue ! "

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" Barcelone ? Ce serait dommage pour eux qu’on les élimine ! " 

Qualifiés en Europaleague en tant que premiers de groupe, les Jaune et Bleu peuvent s’attendre à décrocher la timbale au tirage : Barcelone, Manchester United, la Juventus ou Ajax par exemple !

C’est un peu bizarre ce que je vais dire… mais il n'y a personne qui m'impressionne vraiment, que ce soit le Barça, la Juve ou même une petite équipe. Moi, je veux… et je vais jouer le coup à fond. On sait que dans le foot, tout peut se passer : on va jouer notre foot, sans complexe, et on verra ce qui se passe. Sans pression, rien... (sic) Depuis tout petit, je suis fan du Barça, donc je veux bien aller au Camp Nou... mais bon, ce serait dommage pour eux si on devait les éliminer ! (Il éclate de rire) Petit, j’avais des posters de Ronaldinho, de Samuel Eto'o et de Thierry Henry dans ma chambre. J’aimais bien aussi Arsenal. Et si je dois me réincarner ? (Il réfléchit) Je veux bien le parcours de Lionel Messi ! " (clin d’œil)

" Geraerts ose plus que Mazzù "

La fameuse saison de la confirmation, réputée si piégeuse, est en train de tourner à la démonstration. L’Union a… jusqu’ici parfaitement négocié la transition Felice Mazzù-Karel Geraerts.

Karel a très bien surfé sur les bases posées avec Mazzù, en ajoutant sa petite touche personnelle. Je trouve que Geraerts ose prendre des risques, et ces risques ont souvent payé… comme contre Braga où il sort Christian Burgess, quand même un pilier de l’équipe… Et on revient à 3-3 ! On est plus sur un jeu de possession, on varie les moments où on laisse la balle à l’adversaire… et où on va le presser. On choisit nos moments, on sent bien quand on doit mettre en route : bloc haut, bloc bas, défense à trois, défense à quatre… Il ne faut pas changer ce qui est en place et qui marche bien ! Et pour l’avenir, je ne me projette pas comme entraîneur : moi, j'aime bien le terrain pour jouer au foot, pas pour coacher. "

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" On a tous des têtes de fou ! "

Petit bonbon pour la route : les joueurs de l’Union vus par leur stopper franco-marocain.

L’Unioniste le plus important ? (Sa réponse fuse) " Teddy Teuma ! "

Le plus bluffant cette saison ? " Loïc Lapoussin : quand il est en forme, il fait vraiment ce qu’il veut. Quand il est fâché (sic), il est moins performant mais quand il est bien dans sa tête, rien ni personne ne peut l’arrêter. "

Le plus sous-estimé ? " Cameron Puertas : c’est un très bon joueur et il n’a pas tout le temps la récompense qu'il mérite. "

Le plus drôle ? " Anthony Moris : il a un humour très, très noir… mais c’est marrant. "

Le plus asocial ? " Personne : tout le monde vit bien dans le groupe, il n’y a jamais de conflit. C’est ce qui nous permet d'avoir de bons résultats et d'être ensemble. Avec certains, ce sont même des liens que je garderai après ma carrière. Si ça restera ainsi quand on commencera à perdre des matches ? On ne sait pas… vu que ce n’est pas encore arrivé ! " (clin d’œil)

Le plus torturé ? " Siebe Van der Heyden ! Il passe son temps à redouter le moment où il prendra son 10e carton jaune " (rire)

Le plus dragueur ? " Lapoussin, toujours lui ! "

Le plus râleur ? "Teuma, c'est incontestable !"

Le plus distrait ? " Moi, direct ! Je passe mon temps à perdre mes clés partout, j’oublie de fermer ma voiture… Je suis très tête en l’air. Certains disent aussi de moi que je suis le plus paresseux ? C’est une légende ! En fait, le matin, quand j'arrive au club, plutôt que d'aller en salle, je préfère me mettre dans mon lit jusqu’au début de l’entraînement Mais moi, par contre, après la séance, je vais en salle alors que les autres rentrent chez eux. Je fais mon gainage et mes séries quand personne ne me voit ! Je suis moins matinal… mais je suis le dernier à partir ! "

Le plus maniaque ? " Lazare Amani ! Dès que je suis un peu sur ses affaires, il est là à chicaner, gnagnagna... " (rire)

Le plus bogoss ? " Tout le monde ! On a tous des têtes de fou dans le groupe ! Allez, disons que le plus beau, c’est Guillaume François. "

Les plus nuls en jonglage ? " Les kinés ! Nous, les joueurs, on sait tous jongler ! (clin d’œil) Mon record de jongles ? Je ne sais pas, je n’ai jamais compté… 1.000 ? 2.000 ? En fait, on doit s’arrêter car on a des crampes… Sinon on continuerait ! "

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LES PETITS PAPIERS

Le moment venu des petits papiers : parmi une quinzaine de papiers-mystères, il en choisit 5 au hasard. Et commente.

PAPIER 1 : ACHRAF HAKIMI. (Il sourit pleines dents) " Ah, Hakimi, c’est le symbole de l’équipe du Maroc et, pour moi, le meilleur Marocain lors du Mondial au Qatar ! C’est une grande fierté d’avoir un joueur comme ça chez nous, j’ai même joué avec lui un match en U23 contre le Mali. Un top joueur… et un gars qui met le Maroc sur la carte du foot ! J’ai toujours eu le rêve de porter le maillot des Lions et je compte bien le faire un jour : j’ai même été présélectionné parmi les 50 avant le Qatar. Si je continue à travailler, ça va venir, Inchallah ! (sic) On a montré au Qatar que le Maroc pouvait rivaliser avec les meilleurs et je ne pense pas que ce soit juste une fois ! C'est un travail de plusieurs années avec un coach qui a mis en place un très bon dispositif donc. Il faut juste que l’Afrique reçoive plus de chances : notre continent n’a que 5 équipes à la Coupe du Monde… "

" Toby Alderweireld ? Il n’avait pas tout à fait tort… "

PAPIER 2 : BOSSEMANS ET COPPENOLLE (Il écarquille les yeux) " C’est quoi, ça ? " (On lui explique le folklore bruxellois, et cette célèbre pièce de vaudeville relatant la rivalité Union/Daring dans les années 1930) " Jamais entendu parler… Mais c’est vrai qu’on m’a dit que les derbys contre Molenbeek et Anderlecht étaient très importants pour le club. Quand on était en D2, avant le match contre Molenbeek, des supporters accrochaient des trucs dans la ville pour montrer que c'était chez eux. (sic) Je ne suis pas Bruxellois, je suis de Lille, mais j'ai quand même cet honneur de vouloir montrer que Bruxelles, c'est Saint-Gilles. Quand je jouais à Dunkerque, il y avait les derbies de la Côte d’Opale, contre Boulogne. C’est surtout un truc de supporters, car chez les joueurs, il n’y a quasiment plus de joueurs du cru, de vrais Boulonnais ou de vrais Saint-Gillois... Mais bon, tu es dans l'engouement et tu te bats avec tes coéquipiers. Il y a aussi ce stade Marien qui respire l’histoire de l’Union, avec ses tribunes à ciel ouvert : ça fait 4 ans que j’y joue, j’y ai mes habitudes. (sic) Après, c’est vrai que vu de l'extérieur, quand des équipes arrivent, ça ne fait pas très moderne… Toby Alderweireld a critiqué notre stade et les vestiaires ? Il n’avait peut-être pas tout à fait tort... (clin d’œil) Mais on n’est pas le seul stade comme ça… Donc ce n'est pas une excuse par rapport au match ! La vérité est sur le terrain : on le même terrain, on a les mêmes vestiaires… Mais c’est vrai qu’à l’avenir, la logique, ce serait d’avoir un nouveau stade. "

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" On n'a pas signé un contrat professionnel pour être parfait "

PAPIER 3 : WILLI ORBAN (NDLA : le capitaine de Leipzig qui va manquer le match au sommet contre Berlin car il est donneur de cellules souches). " Je pense que nous, les footballeurs, on a un rôle social à assumer. Les joueurs les plus connus sont très écoutés, et ils doivent faire de bonnes actions. On a une belle vie et on doit s’intéresser à celle des gens moins chanceux. Footballeur ou pas, il faut avoir un comportement respectueux et soucieux de l’image de chacun. Mais les footballeurs sont aussi plus exposés : quand ça les concerne, il y a souvent un déferlement de haine ou une plus grande sanction par rapport à une personne lambda qui va faire la même chose… (Il marque une pause) Il faut savoir doser et se dire qu'on reste humain, qu’on fait tous des erreurs et qu’on n'est pas parfait, on n'est pas. On n'a pas signé un contrat professionnel pour être parfait. " (sic) Depuis que je suis un peu médiatisé, c’est sûr que ma vie a changé. On me reconnaît parfois en rue, mais je ne suis pas non plus la superstar sur laquelle tout le monde se retourne (clin d’œil). Si être footballeur facilite pour pécho ? (Il éclate de rire) Parfois je reçois des messages privés sur Facebook, j’ai même un type qui me demandait si je ne voulais pas épouser sa sœur ! Mais ce n’est pas bien méchant. C’est clair qu’il y a plus de tentations car plus de gens t’approchent, mais ça ne m’intéresse plus : j’ai 25 ans, je me range, ma jeunesse est passée ! " (clin d’œil) 

PAPIER 4 : VAMOS A LA PLAYA (NDLA : le tube du groupe Righeira, qui anime le vestiaire de l’Union). " Ah, ça, c’est les bons moments ! Lors de stages en Espagne, ça tournait en boucle à l’hôtel ou aux entraînements. C’est DJ Lapoussin, encore lui, qui se balade avec ses enceintes ! Moi, je n’ai jamais dû faire mon bizutage ici car quand j’ai signé début 2019, on était à fond dans la demi-finale de Coupe contre Malines… et ils m’ont oublié (clin d’œil). Après, si je dois chanter, moi, c'est plutôt du rap français. (Il commence à slamer)Je veux juste briller, comme une étoile ; J'ai toujours su me débrouiller, la vie n'est qu'une escale ; Et si je dois plier, c'est sous l'impact des balles ; Mais tu ne m'entendras pas crier car j'ai un gilet pare-balles… " C’est Booba, ça. ‘Comme Une Etoile’ Avant les matches, je mets ça : ça me permet de penser à autre chose, de me libérer l'esprit. Plus jeune, avec les potes, j’écrivais aussi mes punchlines, mais c’était juste pour délirer. C’était ma vie d’avant. " (sic)

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" Tony Bloom ? Mieux vaut ne pas jouer au poker contre lui… "

PAPIER 5 : TONY BLOOM (NDLA : l’un des deux propriétaires de l’Union, également patron de Brighton). " Ah le boss, je ne vais rien dire de mal alors… (clin d’œil) Je l’ai rencontré deux fois : il est venu nous féliciter à Malmö au vestiaire pour notre première place et aussi lors d’un match amical à Brighton. Il a une fameuse réussite : il nous rachète en D2… et là, on joue le titre et on est en Europaleague ! Après, j’ai entendu que l’Union avait quelques dettes... Mais en gros, Tony Bloom a une grosse réussite. Jouer au poker contre lui ? (NDLA : Bloom a fait fortune notamment dans le poker) Jamais je ne ferai ça ! Vu son compte en banque, il me semble un peu trop fort. À mon avis, il faut rester calme avec ce genre de personnes… (sic) Après, le football reste un grand jeu… Je sais qu’on est des marchandises, mais c’est comme ça : on est parfois amené à être vendu, acheté, prêté. Parfois, on ne compte plus sur nous : on nous met à la cave... (sic) Il faut donc tout donner sur le terrain pour que ça n’arrive pas… "

Avant de se quitter, on lui demande de choisir entre les trois fronts sur lesquels l’USG est encore engagée : un titre de vice-champion, une place en finale d’Europaleague ou une victoire en Coupe de Belgique ? Sa réponse fuse.

Gagner la Coupe de Belgique, car ça, c’est du dur ! (sic) Moi, je veux quelque chose de sûr, un trophée ! Parce que si on finit deuxième, c'est un échec. Arriver en finale d'Europa League, c’est beau... mais on n'est pas sûr de la gagner ! A part le trophée de champion de D1B… et une 2e place au Lion d’Or, le prix du foot maghrébin, je n’ai jamais rien gagné, alors… "

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