Tous les moyens sont bons pour gagner un Euro, ou presque… Après la simulation grotesquement drôle de Ciro Immobile, l’énorme tirage de maillot de Chiellini sur Saka ou encore les nombreuses minutes perdues en fin de rencontre, l’Italie a trouvé un énième moyen ingénieux de ne pas laisser son sort au hasard. Même si la Squadra Azzura n’avait pas vraiment besoin de tout ça. Cette fois, Giorgio Chiellini a invoqué un moyen "surnaturel" pour tenter de porter la poisse à Bukayo Saka lors du tir au but décisif manqué par l’Anglais.
"Kiricocho", s’écrie Chiellini
On peut le voir sur ces images filmées au moment du dernier tir au but, Giorgio Chiellini prononce le mot "Kiricocho". Le capitaine italien a d'ailleurs confirmé qu'il avait bel et bien crié ce mot au micro de ESPN. Comme Yassine Bounou, Erving Haaland, Paulo Dybala, Capdevilla mais aussi Diego Simeone ou encore Diego Maradona avant eux. Ce mot porterait la poisse, comme un sort jeté à l'adversaire.
Un mot, ou plutôt un nom, désormais célèbre dans le milieu de football. Son origine est pourtant encore un peu floue, mais l'histoire raconte qu'elle vient du nom d'un supporter qui portait la poisse au club d'Estudiantes en Argentine au début des années 80. Juan Carlos Kiricocho (ou Quiricocho, personne ne s’accorde sur l’orthographe exacte) aurait été un supporter assidu du club. L'entraîneur de l'époque Carlos Bilardo aurait remarqué au fil des rencontres et même des entraînements qu'il portait la poisse à son équipe. Quand il était présent, les joueurs se blessaient les uns après les autres... Le coach aurait alors décidé de missionner Kiricocho: il devait accueillir les équipes adverses avant les rencontres de championnat. Il ne parvint pas à approcher les joueurs de Boca Junior et il s'agira de la seule défaite d'Estudiantes cette saison-là. C'est de cette façon qu'est né le mythe de Kiricocho.
Il s'exportera ensuite en Europe par l'Espagne grâce à des joueurs comme Diego Maradona et Diego Simeone qui ont évolué sous les ordres de Carlos Bilardo à la fin des années 80 avant leur arrivée sur le Vieux Continent.
Depuis le sort footballistique est régulièrement utilisé sur les terrains de football européen. On ne sait pas si cette histoire consolera un petit peu le jeune Bukayo Saka, tireur du dernier tir au but.