L’entreprise Virginal Paper, près d’Ittre, est enfin en voie de reconversion.
Depuis la faillite en 2019 et plusieurs tentatives de reprise avortées, la papeterie prenait l’allure d’un chancre industriel.
Aujourd’hui, une société locale d’économie circulaire dont le nom doit rester confidentiel est sur le point de racheter le site à la Région wallonne pour un projet de traitement des boues. L’accord est pratiquement conclu. De quoi redonner espoir à l’industrie locale qui avait fort souffert ces dernières années, notamment sur le site de NLMK, également situé sur le territoire de la commune d’Ittre.
Un passé difficile
Mai 2019, Virginal Paper (précédemment Idem Papers) fait faillite. 67 personnes perdent leur emploi. Peu après, le matériel est vendu aux enchères. Sauf les gigantesques machines d’impression. Des machines en cours de démontage. "A un moment, des candidats étrangers voulaient racheter ces machines, puis cela ne s’est pas finalisé", expliquait récemment le bourgmestre d’Ittre, Christian Fayt. "Les machines ont tout de même bien été rachetées par l'Ukraine et la Turquie", précise la Sogepa.
Pollution limitée
Une nouvelle étude des sols devrait bientôt confirmer le degré relativement limité de pollution des terres. Au total, 16 hectares rachetés par la Région wallonne, via son bras financier, la Sogepa. De quoi rassurer le repreneur local prêt à reconvertir le site, dans un avenir proche, en centre de traitement des boues.
"Ce qui est enthousiasmant, c’est qu’il s’agit d’un entrepreneur belge et même local", indique David Leclercq, porte-parole de la Sogepa. "Le candidat-repreneur envisage un projet d’économie circulaire, ce qui est une bonne vision d’avenir, le secteur étant en plein développement. En outre, le candidat veut maintenir une activité industrielle." Une industrie de pointe, en adéquation avec les attentes de la Région wallonne.
Assainir des boues
Concrètement, il s’agira donc d’assainir des boues, notamment. "Cette entreprise locale cherche des terrains et est intéressée par la présence in situ d’une station d’épuration", précise Christian Fay. "Cette société a déjà obtenu de très gros contrats avec la Région wallonne. Il y a de nombreuses réflexions en cours pour essayer de faire de ce site un centre à la pointe en matière d’économie circulaire."
Des dizaines d’emplois à la clé
"Actuellement, la société en question emploie une soixantaine de personnes", commente le bourgmestre. "Elle envisage de doubler ses effectifs dans les cinq à six ans à venir."
Tout semble indiquer que le projet est à deux doigts d’être signé. "La Région, la commune et la fonctionnaire-déléguée sont intéressées ; d’autant que le Brabant wallon ne compte pas beaucoup d’industries", ajoute Christian Fayt. "Et que l’impact de cette activité sur la mobilité et le cadre de vie sera limité."
Par contre, d’autres projets de reconversion, néfastes à la mobilité ou à la ruralité, ont d’ores et déjà été recalés. C’est sans doute tout profit pour le candidat local et l’industrie wallonne.
Sauf incident, le projet devrait débuter d’ici la fin de l’année.