Le nouveau spectacle de Georges Lini – et de la Cie Belle de Nuit – imagine un Ivanov contemporain. Personnage fatigué par la course du monde, Ivanov se place à nos côtés pour crier son besoin de vérité. Représentations jusque samedi 21 janvier au Théâtre des Martyrs à Bruxelles et du 25 janvier au 4 février au Vilar à Louvain-la-Neuve.
" Ivanov " est la première pièce à avoir été montée du vivant de son auteur. En 1887, Anton Tchekhov n’a que 27 ans lorsqu’il compose ce drame en quatre actes. Ce texte rassemble déjà les éléments qui définissent son théâtre. Dans " Ivanov ", Anton Tchekhov éclaire un monde qui s’effondre. La pièce brosse le portrait d’une société de petits-bourgeois décadents – et désargentés pour la plupart – qui s’ennuient et s’enlisent dans les souvenirs d’un passé glorieux. Tout ce petit monde juge, complote, manipule, calcule, ragote, célèbre sans joie et joue la comédie de la réussite sociale.
Au centre, un homme suffoque. Il s’appelle Nikolaï Alexiévitch Ivanov. Criblé de dettes, il fuit son foyer pour ne pas avoir à affronter la maladie de son épouse – Anna – qui se meurt de la tuberculose. Critiqué par les uns, défendu par les autres, Ivanov reste une énigme. Ce personnage fatigué semble avoir tout simplement démissionné de sa propre vie.