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"J’ai honte", "assumer nos responsabilités", "si on ne se réveille pas" : Clinton Mata lucide après la débâcle de Bruges

Clinton Mata lucide après la débacle de Bruges : "J'ai honte", "il faut assumer nos responsabilités"

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Par Alice Devilez, Pascal Scimè

Le FC Bruges a subi une claque contre Benfica en huitième de finale retour de la Ligue des Champions, 5-1. Une fin de parcours européen très sévère alors que les Brugeois avaient régalé en phase de groupes. Mais le club est tombé depuis lors dans une crise en championnat et peine à en sortir. Les heures de Scott Parker à la tête du FCB sont comptées.

Clinton Mata semblait plutôt lucide après la rencontre, il a pris le temps de répondre aux questions de Pascal Scimè.

"Certains joueurs n’évoluaient pas à leur meilleure position"

"Ce soir, il n’y a pas de mot. On est sorti de ce vestiaire avec un objectif c’était d’essayer de créer l’exploit. Malheureusement on n’a pas pu le faire. Beaucoup de gens diront que c’est la différence de qualité entre Benfica et Bruges… Aujourd’hui, si on est honnête avec nous-mêmes, moi le premier, on leur a facilité la tâche par moments."

Un résultat trompeur ? "Non, le résultat est là et on ne peut pas le cacher. À domicile, on avait fait une bonne première partie de rencontre et on fait deux erreurs qui se paient cash. Quand vous jouez les huitièmes de finale, à ce niveau-là, tout compte, le moindre détail. Ça s’est encore vu aujourd’hui."

Certains joueurs n’évoluaient toujours pas à leur meilleure position… "On savait que ça allait être un match chaud, qu’ils allaient attaquer. Notre but était de garder le zéro le plus longtemps possible. Mais ce sont des décisions du coach. Il est mieux placé pour savoir qui doit jouer à quelle place mais c’est clair que certains joueurs n’étaient pas à leur meilleure position."

Ok, il y a le coach... Mais il faut aussi pouvoir se regarder dans le miroir et se poser les bonnes questions

On peut parler de crise désormais ? "On ne va pas se mentir, en tant que joueurs du Club Bruges, ce n’est pas suffisant. Je me mets aussi dans ce constat. À un moment donné il faut aussi assumer ses responsabilités. Ok, il y a le coach, ou ceci ou cela, mais il faut savoir se regarder dans le miroir et se poser les bonnes questions. On en parlera dans le vestiaire, ça restera privé, mais je crois qu’on doit aussi assumer nos responsabilités."

Pourtant Bruges avait montré de belles choses pendant l’automne européen… "Ce n’est pas le meilleur visage du Club Bruges, celui qu’on a montré en groupes de Champions League. On a pu montrer que les qualités étaient là, on avait juste été moins bien à la maison contre Porto sinon pour le reste Bruges avait montré vraiment un très beau visage. Aujourd’hui, c’est normal que tout le monde se pose des questions de voir Bruges méconnaissable."

Les fans brugeois étaient présents en masse à Lisbonne, ils étaient plus de 4000. Ce qui rend le scénario encore plus dramatique pour le joueur : "Je suis aussi déçu pour les supporters qui ont fait le déplacement. J’ai honte. Même si tout le monde a tout donné, il n’y a pas un seul joueur qui n’a pas tout donné. Tout le monde rêvait de jouer ces huitièmes de finale. Pour certains c’était la dernière occasion. Tout le monde rêve de jouer ce genre de matches."

"Si on ne se réveille pas…"

Pas le temps de se laisser abattre après cette gifle européenne, Bruges rencontrera le Standard dès dimanche dans une rencontre cruciale pour la course au top 4. "Il faudra des 'hommes', il faudra jouer avec courage, avec passion", explique Clinton.

Comment se relever pour préparer cette rencontre ? "Il faudra s’aider les uns les autres, pas se charger les uns les autres ou ce sera le chaos. Il faut rester le plus positif possible, être négatif ça n'apportera rien."

L’équipe est-elle encore derrière Scott Parker ? "Il faut savoir rester professionnel, savoir tourner le bouton. C’est notre coach à présent. Toute l’équipe donnera le maximum. Si cela change c’est la décision de la direction, c’est à eux de prendre leurs responsabilités. Nous en tout cas on se battra."

Est-ce vraiment imaginable de voir le Club Bruges manquer le top 4 ? "Je vais être honnête, si on ne se réveille pas… Il faut que quelque chose change. Il faut travailler plus. On bosse déjà beaucoup mais il faut encore redoubler d’efforts. Je n’imagine pas Bruges en dehors du top 4 mais la réalité est là. Il y a le Standard juste derrière, il y a Gand aussi…"

Bruges reçoit le Standard dimanche à 13h30. La rencontre sera à suivre en direct commenté et en radio sur la RTBF. 

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