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James Cameron (Avatar, Titanic, Terminator,…) et ses prouesses techniques les plus folles

James Cameron aux côtés de Sygourney Weaver sur le tournage d’Aliens.

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Avec la sortie d’Avatar 2 ce mercredi, le réalisateur James Cameron repousse une fois encore les limites technologiques du cinéma. Son œuvre entière est marquée par l’importance de la prouesse technique. Petit tour d’horizon de ses plus gros faits d’armes en matière d’effets spéciaux.

Titulaire d’un diplôme de physique, James Cameron a toujours été très attiré par le monde des effets spéciaux. Mais il lui a fallu un peu de temps pour percer dans l’univers cinématographique. Il démarre avec des projets de petite envergure pour finir par produire plusieurs des plus grands succès du box-office mondial. Avec quels films s’est-il spécifiquement démarqué, au juste ?

Abyss et le tournage dans l’eau (1989)

Avec la superproduction Abyss, Cameron relève déjà un défi de taille : celui de tourner dans un univers aquatique. Et cela va lui demander de pousser encore plus loin les limites de son ingéniosité. Avec son frère Mike, ils vont en effet construire des caméras capables de filmer sous l’eau, ce qui était pour l’époque une grande première. C’est au passage en se documentant pour les besoins du tournage d’Abyss que Cameron va potasser le sujet du naufrage du Titanic et se mettre en tête de réaliser un film sur ce sujet.

Au-delà des caméras aquatiques, précisons que le film est tourné dans une (vraie) centrale nucléaire qui était alors en cours de construction, centrale qu’ils ont noyée avec plus de 26.000 m3 d’eau (rien que ça…) et que les effets spéciaux en images de synthèse étaient ce qu’il y avait de plus novateur pour l’époque.

Terminator 2 et ses effets numériques (1991)

Au moment de sa sortie en 1991, Terminator 2 décroche le titre du film le plus cher de l’Histoire avec ses 102 millions de dollars investis. La suite de Terminator (dont le premier volet était sorti près de 7 ans plus tôt) va marquer le cinéma par l’utilisation de techniques dernier cri.

Dans ce film, Cameron use et abuse du morphing, c’est-à-dire le passage d’une forme à une autre en toute fluidité. Grâce à cette technique, le réalisateur créera l’une des scènes les plus marquantes du cinéma moderne : le T-1000, à savoir le méchant du film, va se transformer tour à tour en êtres humains, en objets ou en sol… Du jamais vu pour l’époque ! Outre le morphing, Terminator 2 explore abondamment l’animation 3D, ce qui pour l’époque, était très novateur.

Toutes ces prouesses techniques vont permettre au film de décrocher un certain nombre de prix dans des catégories techniques, et notamment l’Oscar des effets spéciaux et l’Oscar du meilleur son.

Titanic et son paquebot à taille réelle (1997)

Pour ce film, Cameron voit très très grand : il tient à reconstruire le paquebot dans sa quasi-intégralité, sans effets spéciaux et quitte à ce que ça grève le budget. C’est ainsi que le tournage du Titanic, initialement budgété à 150 millions de dollars en coûtera plus de 200 aux 2 studios de production (ennemis) associés sur ce film, à savoir Paramount Pictures et Century Fox.

Précisons que ces 200 millions dépassent largement le coût de construction du paquebot original, mais c’est un détail.

Avatar, le film de tous les records (2009)

Avec le film Avatar, Cameron va battre des records qu’il détenait déjà avec Titanic. Il s’agit tout d’abord du film le plus coûteux de l’histoire du cinéma (400 millions pour Avatar, contre 200 pour Titanic). En termes de rentrées financières, Avatar explose aussi le plafond que Cameron avait atteint en 1997 : 2,92 milliards de dollars contre 2,2 milliards pour Titanic. Notons au passage que depuis, c’est le film Avengers : Endgame qui détient le titre de second film le plus rentable de l’Histoire avec 2,79 milliards de dollars.

Le tournage d’Avatar a dû attendre très longtemps. Cameron avait le projet en tête depuis le début des années 1990, mais à ses yeux, la technologie n’était pas encore suffisamment évoluée pour porter son projet à l’écran. Il avait prévu de s’atteler à ce film après la sortie de Titanic, et de lui consacrer un budget de 200 millions de dollars. On sait désormais qu’il a attendu plus de 10 ans pour tourner Avatar et que le budget a finalement été largement supérieur.

Il s’agit d’un tournage hybride, fait de scènes tout à fait réelles et de scènes entièrement conçues à l’ordinateur. Mais l’usage de nouvelles technologies ne s’arrête pas là, bien au contraire : pour ce film, Cameron utilise la plus grande pièce jamais dédiée à la capture de mouvement, appelée "The Volume". Cette pièce était 6 fois plus grande que n’importe quelle autre pièce utilisée jusqu’à présent dans les films à gros effets spéciaux.

Autre nouveauté : l’usage d’une cagoule, posée sur la tête des acteurs, qui permettait une capture de "performance". La caméra disposée sur la cagoule s’empare du moindre mouvement de tête ou d’œil de l’acteur, ce qui permettait aux équipes techniques de recueillir l’intégralité des mouvements des acteurs et de transférer tout cela sur leur équivalent numérique, une grande première.

Nul doute que Cameron va encore réussir à nous surprendre avec le second volet d’Avatar, visible dès ce 14/12 au cinéma.

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