Environnement

Janvier 2023 a été le troisième mois de janvier le plus chaud jamais enregistré en Europe

© Copernicus Climate Change Service/ECMWF

Selon les estimations de Copernicus, l’organe d’observation de l’état de la Terre de l’Union Européenne, et de son service consacré au Changement climatique, le mois dernier a été le troisième mois de janvier le plus chaud jamais enregistré en Europe.

Copernicus constate que la plupart de l’Europe a connu des températures moyennes supérieures à la période de référence comprise entre 1991 et 2020. Sur le continent, les territoires les plus concernés par cette hausse ont été les Balkans, la Finlande, l’Europe de l’Est, le nord-ouest de la Russie et la région de Svalbar, un archipel norvégien situé dans l’océan Arctique.

Le phénomène est particulièrement marqué pour l’Europe, où la température moyenne pour l’ensemble du mois de janvier 2023 était de 2,2 °C au-dessus de la moyenne comprise entre 1991 et 2020.

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Un Nouvel An très chaud en Ukraine

Copernicus révèle aussi que la fin de 2022 a été inhabituellement plus douce, avec un pic atteint le jour du Nouvel An. À cette date, on a atteint une température supérieure "d’environ 0,6 °C à toute valeur quotidienne précédente de janvier dans l’enregistrement complet des données ERA5 remontant à 1940".

Quelques exemples : dans l’ouest de l’Ukraine, le mercure a atteint 16 °C de plus que la moyenne 1991-2020 ; en Pologne, c’était 15 °C de plus. Une station polonaise a même atteint un record absolu, enregistrant une température de 18,9° ; c’est-à-dire 5 °C plus chaude que toute température jamais enregistrée là-bas en janvier. La Belgique, souvenez-vous, était aussi concernée : on était à plus ou moins 15 °C, et ce, déjà aux petites heures.

Selon l’organe européen, cette vague de chaleur est liée à un flux d’air en provenance du sud-ouest et qui a traversé des mers assez chaudes.

Si toutes les régions ne sont pas concernées - le sud de la Norvège et le centre de la Suède ont connu des températures inférieures à la moyenne – il vaut la peine de remettre les chiffres en perspective.

En effet, face à ces températures, on se demande s’il s’agit d’un phénomène extrême. Selon Copernicus, ce n’est pas le cas. Attention, cela reste un cas extrêmement particulier, mais d’autres pics de chaleur hivernale ont été plus "extrêmes".

D’une part, ce pic du 1er janvier 2023 a été de très courte durée : "en une semaine, la température était tombée au niveau médian de la période 1951-2018, avant de remonter". D’autre part, ce pic du 1er janvier n’est pas plus important que celui du 10 janvier 2007 : il est même moins extrême que celui-ci, explique Copernicus.

Un phénomène de portée mondiale

Cette hausse des températures pour le mois de janvier a aussi une dimension globale : les airs marins étaient aussi plus chauds, notamment au-dessus de la Méditerranée, du nord-ouest de l’Atlantique Nord, de la majeure partie du nord du Pacifique, du sud-ouest de l’Atlantique Sud, de l’ouest du Pacifique Sud et au large de l’Afrique du Sud.

D’autres Etats ont vu leurs températures augmenter. Copernicus parle de l’est des Etats-Unis, le Canada, le Mexique et d’une bande sud-est-nord-ouest à travers l’ouest de la Russie, ou encore le sud de l’Amérique du Sud, plusieurs zones de l’Afrique ou de l’Asie centrale. 

Selon Copernicus, janvier 2023 a été 0,25°C plus chaud que la moyenne des mois de janvier pour la période 1991-2020. Ces niveaux restent toutefois inférieurs à janvier 2020, qui reste le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré.

Des températures inférieures à la moyenne par endroits

D’autres territoires ont, eux, connu des températures mensuelles inférieures à la moyenne : il s’agit de la péninsule ibérique, de l’Islande, du Groenland, de certains territoires de l’Afrique du Nord. Aussi, en Siubérie, par exemple, on a eu des températures inférieures à la moyenne observée d’habitude. Dans les autres continents, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Australie ont, eux aussi, connu un mois de janvier plus froid.

L’ensemble des chiffres doivent toutefois être remis en perspective avec les données sur les valeurs moyennes récoltées sur 12 mois, parce que ces données atténuent les variations à court terme. Dans tous les cas, Copernicus rappelle que les douze derniers mois ont été 0,30°C plus chauds que la moyenne 1991-2020. Si on prend cette période annuelle jusqu’en janvier 2023, on voit que la température mondiale moyenne est de 1.2° au-dessus du niveau 1850-1900.

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