"‘Mauvaise femme […] Les États-Unis ne nous donnent pas d’argent à cause de vous, bande de salopes’ […] Et puis il m’a donné un coup de pied. Le coup était si fort que j’ai eu une blessure au dos, et il m’a aussi mis un coup de pied dans le menton […] Je sens encore la douleur dans ma bouche. J’ai mal dès que je veux parler." Ce témoignage est celui d’une manifestante afghane qui a été arrêtée et incarcérée pendant plusieurs jours. Il a été recueilli par Amnesty International.
L’organisation dénonce dans un rapport ce mercredi 27 juillet la répression "suffocante" des talibans en Afghanistan qui prive "des millions de femmes et de jeunes filles de leur droit de mener une vie libre et épanouissante en sécurité", presque un an après la prise de pouvoir des talibans.
Depuis qu’ils ont pris le contrôle du pays le 15 août 2021, les talibans ont "violé les droits des femmes et des filles à l’éducation, au travail et à la liberté de mouvement", soutient Amnesty qui souligne que chaque détail du quotidien des femmes et des filles est contrôlé et soumis à d’importantes restrictions.