2003. ll y a 20 ans, pile. Fier comme un paon, le tennis américain est au sommet de la gloire. Ou pense l’être, en tout cas. Grâce à un homme de 21 ans à peine. Visage encore juvénile du jeune golden boy qu’il est, Andy Roddick vient de terrasser Juan Carlos Ferrero, à domicile, en finale de son US Open 2003. L’attention médiatique est à son paroxysme, tous les regards sont subitement braqués sur le Texan, appelé à devenir le successeur tant attendu des légendes John McEnroe, Pete Sampras, André Agassi, Michael Chang ou Jim Courrier.
A l’époque, pas de place aux précautions. Comme souvent aux Etats-Unis, on se focalise, déjà, vers le futur doré. Andy Roddick vient d’entrer, avec fracas, dans la cour des vainqueurs de Grand-Chelem, aucune raison qu'il s'arrête là. L’avenir du tennis mondial lui est désormais promis.
Bizarrement pourtant, cet US Open sera son seul Majeur en carrière. Et le tout dernier pour le tennis américain. Roddick était censé incarner le renouveau du tennis US. Il aura finalement été le premier à ouvrir le chapitre de la pire période de l’histoire du tennis américain.