Le Français Jean-Eric Vergne, 32 ans, est le seul pilote de l'histoire de la Formule E à avoir réussi à être titré deux fois de suite (saisons 4 et 5)... et son nouveau coéquipier chez DS Penske, Stoffel Vandoorne, a bon espoir d'être le premier à égaler cette performance après être devenu Champion du Monde en 2022.
Depuis plusieurs semaines, les deux hommes travaillent main dans la main en compagnie de toute l'équipe franco-américaine pour mettre au point la voiture la plus performante possible avec l'objectif de se battre pour les premières places dès le tout premier rendez-vous de la Gen3, à Mexico, le 14 janvier prochain.
"Tout le monde va avoir une nouvelle voiture, les cartes sont redistribuées, c'est la nouveauté qui m'excite le plus !, s'enthousiasme Jean-Eric Vergne. L'une des choses les plus compliquées à comprendre sur cette voiture, c'est comment faire fonctionner les pneus. C'est la plus grande inconnue pour moi aujourd'hui. Avoir beaucoup plus de puissance, ça aussi, ça change pas mal de choses. Surtout sur les circuits urbains de la Formule E, au milieu des murs et des bosses. On va arriver beaucoup plus vite dans certains virages bosselés, je pense qu'on risque de se faire un peu plus peur dans cette voiture. Mais c'est excitant !"
Après avoir côtoyé André Lotterer et Antonio Félix da Costa chez DS Techeetah ces dernières saisons, le pilote français découvre donc avec plaisir un nouveau coéquipier en la personne de Stoffel Vandoorne. Et ils semblent déjà très complices...
"Stoffel, c'est un super gars, reprend JEV. C'est aussi un pilote très rapide, il l'a prouvé la saison dernière puisque c'est le Champion du Monde en titre ! C'est toujours bien d'avoir un top pilote à côté de soi pour pouvoir se comparer à lui et pour pousser l'équipe dans la bonne direction. Il a aussi une très grande expérience de la Formule E. C'est toujours plus sympa de se battre pour les première et deuxième places que pour les onzième et douzième ! On a été adversaires, mais on n'a jamais été ennemis. On s'est toujours bien entendu, et on s'entend super bien maintenant que nous travaillons ensemble. Mais c'est vrai que le sport automobile reste un sport très particulier : en foot, votre coéquipier, c'est votre coéquipier, vous lui passez le ballon pour aller marquer. En sport auto, votre coéquipier, c'est aussi votre ennemi N.1 : c'est le seul qui a la même voiture, c'est votre premier point de comparaison. C'est difficile : il faut travailler avec lui main dans la main, mais il faut aussi le battre !"