Hainaut

Jean-François Chamberlan, Premier Violon à l’ORCW pendant 40 ans : "Tout le monde a un don. Et j’ai eu la chance de trouver le mien"

40 ans de violon à l'ORCW et puis s'en va (audio)

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Par Pierre Wuidart

Encore quelques notes de violon. Et puis Jean-François Chamberlan fermera la porte de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie. Il a presté toute sa carrière dans cette institution, principalement au poste de premier violon. "Quand j’ai commencé, en 1983, l’orchestre est dirigé par Philippe Hirschhorn, un grand violoniste qui avait remporté le Reine Elisabeth. C’était impressionnant d'être à ses côtés, émouvant et un peu stressant".

Formateur aussi, comme toutes ces rencontres qu’il fera au sein de l'ensemble basé à Mons : "Les plus beaux souvenirs, c’est quand même le fait d’avoir accompagné de très grands solistes comme le violoniste Arthur Grumiaux, le violoncelliste Rostropovitch, Maurice André à la trompette, Jean-Pierre Rampal à la flûte…"

"Mes parents m’ont toujours dit que dès que j’ai eu un violon en main, j’ai sorti un son qui était propre, pas crincrin !"

L'étincelle, à l'âge de dix ans

Jean-François Chamberlan n’oublie pas ces violonistes qui sont passés par le poste de directeur de l’ORCW : "Augustin Dumay, Jean-Pierre Wallez. Et j’ai une profonde admiration aussi pour le travail que nous avons fait avec Georges Octors. C’est avec lui que j’ai appris le plus au niveau professionnel, travail et discipline."

L’actuel Premier Violon prendra sa retraite le jour de la fête du travail.
L’actuel Premier Violon prendra sa retraite le jour de la fête du travail. © RTBF – Pierre Wuidart

Il se souvient de l’étincelle qui a allumé en lui cette passion pour son instrument : "J’ai eu l’occasion d’entendre une jeune violoniste quand j’avais dix ans. Et puis je suis rentré chez mes parents et j’ai dit : 'Voilà, je vais faire du violon'. J’ai encore la sensation des premières notes que j’ai sorties de l’instrument…" Tout le monde sait que le violon ne se dompte pas facilement. Mais "mes parents m’ont toujours dit que dès que j’ai eu un violon en main, j’ai sorti un son qui était propre. C’était pas crincrin !".

Trouver sa vocation : chance et écoute de soi

Trouver sa vocation, c’est une chance qu’il souhaite à tout le monde : "On a tous un don. Ce qu’il faut, c’est tomber dessus. Moi, je suis tombé par hasard sur ce qui était pour moi le plus facile à faire. Je peux comparer avec le piano. J’en ai fait pendant dix ans et c’était beaucoup plus ardu et plus compliqué pour moi que le violon." Son conseil : "Je crois qu’il faut faire au départ ce qu’on ressent, suivre l’envie qu’on a".

Son dernier concert au sein de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie, c’est ce jeudi, 20 heures, à Arsonic, à Mons. "Merveilles du Nord" explore l’univers de trois compositeurs scandinaves. "C’est un programme assez difficile. Pas évident à assimiler, parce qu’on répète ça en peu de temps". Comme fin de carrière, il y a plus plan-plan. Le dernier défi de Jean-François Chamberlan.

Quelques notes encore et puis s’en ira…
Quelques notes encore et puis s’en ira… © Pierre Wuidart – RTBF

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