Pour le bourgmestre d’Amay Jean-Michel Javaux, "le sens du devoir envers le citoyen et le lien de proximité sont ce qui met du baume au cœur" dans sa fonction. Il est convaincu que c’est par là qu’on pourra "sauver la politique", explique-t-il, interrogé sur La Première. Il commente une étude publiée par l’Union des villes et communes de Wallonie (UVCW), dont il est vice-président, qui révèle que cinq mandataires locaux wallons sur dix ont déjà songé à quitter leur fonction. "Ces quatre dernières années, la motivation et les rapports entre citoyens et politique se sont dégradés : c’est pour cela qu’on tire la sonnette d’alarme".
Si vous ne répondez pas dans l’heure, vous vous en foutez du citoyen, vous êtes comme les autres, vous êtes là pour s’en mettre plein les poches et pour faire carrière
La crise Covid, la gestion des inondations et l’arrivée des réfugiés ont forcé les bourgmestres à mener de la gestion de crise "avec une pression gigantesque. L’accélération des réseaux sociaux a apporté un sentiment d’immédiateté, des pressions avec parfois des menaces, du harcèlement en ligne qui a parfois tourné à du harcèlement physique ou verbal. Si vous ne répondez pas dans l’heure, vous vous en foutez du citoyen, vous êtes comme les autres, vous êtes là pour s’en mettre plein les poches et pour faire carrière" poursuit-il. Ce constat, qui est fait également dans d’autres pays, fait que l’UVCW propose des solutions.
Pour Jean-Michel Javaux, "il est important de revaloriser la politique au sens noble du terme, celui où le citoyen et l’élu peuvent dialoguer pour améliorer la société".