Politique

Jean-Michel Javaux sur le blues des bourgmestres : "Si vous ne répondez pas dans l’heure, vous vous en foutez du citoyen"

L'invité de Matin Première

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Par Alain Lechien avec Thomas Gadisseux via

Pour le bourgmestre d’Amay Jean-Michel Javaux, "le sens du devoir envers le citoyen et le lien de proximité sont ce qui met du baume au cœur" dans sa fonction. Il est convaincu que c’est par là qu’on pourra "sauver la politique", explique-t-il, interrogé sur La Première. Il commente une étude publiée par l’Union des villes et communes de Wallonie (UVCW), dont il est vice-président, qui révèle que cinq mandataires locaux wallons sur dix ont déjà songé à quitter leur fonction. "Ces quatre dernières années, la motivation et les rapports entre citoyens et politique se sont dégradés : c’est pour cela qu’on tire la sonnette d’alarme".

Si vous ne répondez pas dans l’heure, vous vous en foutez du citoyen, vous êtes comme les autres, vous êtes là pour s’en mettre plein les poches et pour faire carrière

La crise Covid, la gestion des inondations et l’arrivée des réfugiés ont forcé les bourgmestres à mener de la gestion de crise "avec une pression gigantesque. L’accélération des réseaux sociaux a apporté un sentiment d’immédiateté, des pressions avec parfois des menaces, du harcèlement en ligne qui a parfois tourné à du harcèlement physique ou verbal. Si vous ne répondez pas dans l’heure, vous vous en foutez du citoyen, vous êtes comme les autres, vous êtes là pour s’en mettre plein les poches et pour faire carrière" poursuit-il. Ce constat, qui est fait également dans d’autres pays, fait que l’UVCW propose des solutions.

Pour Jean-Michel Javaux, "il est important de revaloriser la politique au sens noble du terme, celui où le citoyen et l’élu peuvent dialoguer pour améliorer la société".

La guerre des bassins, c’est terminé

L’année électorale qui s’annonce "sera compliquée parce qu’on est vraiment dans un climat où on voit que la tentation de voter blanc, ou vers les extrêmes est importante. Plus que jamais il faudra faire de la pédagogie pour essayer d’être transparent, pour amener des projets avec de la vision et pas uniquement essayer de se tirer dans les pattes l’un de l’autre".

"Pour être totalement respecté dans le débat fédéral et pour former les futurs gouvernements, nous devons être performants sur le terrain économique wallon. On ne doit pas avoir peur des différents débats qui peuvent être amenés par les autres partis. Je pense que nous avons pas mal de belles réussites, on doit montrer que les Wallons sont capables de pouvoir performer. Nos parts de marché augmentent et on doit continuer de le faire en travaillant en alliance et pas en opposition. La guerre des bassins, c’est terminé", conclut-il.

Jean-Michel Javaux
Jean-Michel Javaux © RTBF

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