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Jean-Michel Saive nouveau président du COIB : "Assez incroyable pour un petit joueur de ping-pong au départ"

Jean-Michel Saive

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Par Giovanni Zidda avec Thierry Luthers

Jean-Michel Saive a été élu nouveau président du Comité olympique et interfédéral belge, a-t-on appris ce vendredi. L’ancien n°1 mondial en tennis de table a vaincu la concurrence de son unique adversaire l’ancienne judoka Heidi Rakels et va succéder à Pierre-Olivier Beckers, en place depuis 2004. L’ancien pongiste a obtenu 77 votes soit 66,38% des voix.

Membre du conseil d’administration du COIB depuis 2009, le Liégeois de 51 ans connaît bien les rouages de l’institution. Entre 2013 et 2017, il avait endossé le rôle de président de la Commission des athlètes avant de devenir un des vice-présidents du COIB.


►►► À lire aussi : Présidence du COIB : Rakels vs Saive, les coulisses d’une élection…


Jean-Michel Saive, sept participations aux Jeux Olympiques, a présenté un programme qui repose sur dix axes, avec notamment la création d’une commission des fédérations non olympiques, la poursuite du projet Be Gold de soutien aux jeunes athlètes prometteurs ou encore la promotion des valeurs olympiques et le renforcement du rôle de la task force COIB/BPC pour tisser encore davantage de liens avec les sportifs paralympiques.

J’ai relevé pas mal de défis dans ma vie et ici, je suis face à un nouveau challenge

Juste après son élection, il s’est exprimé au micro de Thierry Luthers. "Je suis très content, très soulagé et très fier", a-t-il soufflé. "J’ai toujours essayé d’impliquer le plus possible les anciens athlètes dans les instances dirigeantes. Vu que j’ai tout le temps défendu cela, je suis cohérent avec ce que j’ai défendu. L’arrivée d’Heidi a redistribué les cartes (NDLR : elle s’est présentée début juillet juste avant la deadline). Il a fallu aller chercher la victoire qui aurait été différente si j’avais été seul. C’est une belle victoire et ça m’a permis de me rapprocher encore plus avec les fédérations. Je suis évidemment content mais ça n’a pas été évident."

L’ancien n°1 mondial en tennis de table n’a pas caché une certaine émotion devant les caméras. "J’ai perdu mon père cette année-ci. J’ai pensé à lui évidemment. Je suis sûr qu’il aurait été extrêmement fier. Mes parents m’ont permis de faire du tennis de table. Ils nous ont guidés mon frère et moi… Et aujourd’hui, je me retrouve président du COIB. C’est assez incroyable pour un petit joueur de ping-pong au départ."

Après ce passage émotion, Saive a exposé ses priorités en tant que président. "Je veux essayer d’être encore plus proche des athlètes et des fédérations. Je veux continuer le travail qui a été fait. Le parcours a été beau, les résultats sont là. Les échéances vont être très rapides. Les Jeux Olympiques d’hiver, c’est dans 5 mois. Paris, c’est dans moins de trois ans. J’espère rassembler au maximum les fédérations et les communautés pour faire avancer le sport vers le haut. C’est une responsabilité extrêmement importante mais j’ai relevé pas mal de défis dans ma vie et ici, je suis face à un nouveau challenge. Je vais donner toute mon énergie pour essayer de continuer à faire grandir le mouvement olympique belge."

Pierre-Olivier Beckers tire sa révérence : "Jean-Michel sera un rassembleur"

Après 17 ans de présidence, Pierre-Olivier Beckers a fait ses adieux au COIB. S'il a voulu garder sa neutralité à notre micro, Beckers s'est réjoui de l'élection de Saive. "Jean-Michel est un digne successeur. Cela ne fait aucun doute. Les deux candidats étaient des candidats très sérieux qui connaissent l'olympisme comme leur poche. Jean-Michel a été élu. Il va apporter son expérience, sa connaissance du sport, des athlètes et des fédérations aux COIB. Je l'ai vu grandir quand il était athlète avant de le voir grandir dans sa connaissance de la gestion et de l'administration du sport. Il ne fait aucun doute qu'il est bien préparé et il semble que la majorité des fédérations l'ont compris."

"C'est un très bon choix car il sera sensible aux différences communautaires qui existent mais sera aussi un rassembleur", a-t-il encore ajouté au sujet de son successeur.

Beckers espère que Saive pourra poursuivre le travail entrepris ces dernières années. "Le travail d'équipe nous a permis de transformer la situation du sport de haut niveau en Belgique. On vit aujourd'hui un 'momentum' extraordinaire sur lequel il faut continuer à construire. Pas pour faire des médailles en tant que but en soi mais parce que les médailles sont un symbole d'une Belgique qui gagne, d'une Belgique dont la population a envie de réussir."

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