On nous l'assène depuis l'enfance : "Il faut souffrir pour être belle". Une phrase qui est rarement, pour ne pas dire jamais, tournée au masculin. Celles - et ceux - qui ont déjà connu le bonheur de se faire épiler savent à quel point c'est un moment difficile à passer, peu importe la zone concernée. Et encore, on ne parle pas des problèmes cutanés inhérents à cette pratique.
Il n'est donc pas étonnant de voir certaines femmes se décourager et renoncer définitivement à l'épilation en raison de la douleur. C'est le cas de Sarah, 25 ans, pour qui estime de soi ne doit pas rimer avec souffrance : "Je ne me suis jamais épilée, je me suis toujours rasée ou tondue car je refuse de devoir ressentir de la douleur pour me conformer à des standards de beauté que l'on m'a imposés".
Même son de cloche chez Sara, 26 ans, qui a décidé d'assumer sa pilosité par conviction mais aussi en raison de la douleur. "Plusieurs choses m'ont poussée à arrêter de m'épiler : le prix, la douleur... Et c'est aussi un acte féministe. Ça me dérangeait d'avoir à faire ce genre d'efforts, sachant qu'on en fait déjà beaucoup en tant que femme. Je m'adonnais à un truc qui me faisait du mal, qui me coûtait de l'argent et qui au fond, ne servait pas à grand-chose, donc j'ai fini par me dire : 'J'arrête'."
Finalement, c'est vrai, à quoi ça sert, de s'épiler ? Vous vous êtes déjà posé la question. Il faudrait peut-être finalement dire "Il faut souffrir pour paraître" car le regard d'autrui pousse femmes et hommes à s'adonner à des actes qu'ils ne pratiqueraient pas en... confinement, par exemple. Ce sont les chiffres qui le disent ! De nombreux sondages publiés post-confinement, dont un conduit par My Little Box, ont montré que les femmes avaient zappé make-up et soutien-gorge pendant cette période de distanciation sociale. Se distancier de la société serait donc en quelque sorte libérateur...