Jennifer Hudson, révélée par le télécrochet "American Idol" et Oscar du meilleur second rôle féminin (Dreamgirls) à seulement 25 ans, a elle aussi connu son lot de douleurs : en 2008, un an seulement après avoir reçu la statuette dorée, sa mère, son frère et son neveu étaient assassinés par l’ex-époux de sa sœur.
"Il a fallu que je passe par certaines choses dans ma vie pour être capable de l’incarner", a lancé la comédienne à Los Angeles lors d’une projection de presse de "Respect", qui sort vendredi aux Etats-Unis et le 8 septembre en France.
"Du moins, c’est ainsi que je le ressens à présent", précise-t-elle.
Elle n’avait pas encore subi ces pertes lorsqu’elle avait rencontré Aretha Franklin, son idole, pour discuter du projet de film voici une quinzaine d’années.
Il aura fallu huit ans avant que la chanteuse – qui avait également envisagé d’autres candidates parmi lesquelles Halle Berry – appelle Hudson pour lui annoncer qu’elle avait décroché le rôle.
"Jouer la reine de la Soul, on ne peut pas s’y habituer. Je suis encore en train de digérer ça", explique Hudson.
Le choix de cette artiste de 39 ans semble avoir fait mouche, certains lui prédisant déjà des récompenses pour sa performance remarquée même si le film lui-même n’a pas emballé la critique outre mesure.
Contrairement à ce qui se pratique dans la plupart des biopics musicaux, Jennifer Hudson a chanté et enregistré en direct sur le plateau du tournage, enchaînant des tubes aussi célèbres que "I Never Loved a Man (The Way I Love You)", "(You Make Me Feel Like) A Natural Woman" et bien sûr "Respect".
L’artiste a même appris à jouer du piano pour ce rôle, qui la fait passer par 83 changements de tenue et onze perruques différentes, dont la célèbre choucroute d’Aretha.
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