Olivier Vandecasteele, "c’est un homme qui est drivé par ses valeurs", explique Olivier Van Steirtegem, son ami. Après ses études, il est parti travailler en Afghanistan, "pour les héroïnomanes de Kaboul", raconte Olivier Van Steirtegem. "Ensuite, il s’est pris de passion pour cette région du Moyen-Orient", ajoute-t-il. L’homme a ensuite, en 2015, travaillé pour une importante ONG d’aide aux réfugiés en Iran, comme "directeur de pays, où là il travaillait pour l’accueil, l’accès aux soins, à l’éducation et à l’eau de la communauté afghane", en Iran.
"C’est quelqu’un qui est extrêmement investi dans son travail, qui peut travailler jour et nuit", estime Olivier Van Steirtegem. "C’est quelqu’un d’une intégrité absolue et son innocence n’est remise en cause par personne", ajoute l’ami d’Olivier Vandecasteele.
Selon Olivier Van Steirtegem, ce qui est ensuite arrivé à Olivier Vandecasteele est "un mauvais film". Il explique qu’après six ans, son ami décide de rentrer en Belgique définitivement, mais doit "aller fermer son contrat, son bail à Téhéran et aller récupérer ses affaires". Olivier Vandecasteele était ainsi retourné en Iran pour quelques jours. "Il organise, avant son retour en Belgique, une soirée d’adieu avec quelques amis dans un appartement", raconte Olivier Van Steirtegem. "On commande des pizzas et au moment où le livreur arrive, ce n’est pas le livreur de pizzas. Ce sont des jeunes sans uniformes qui séparent les femmes et les hommes d’un côté, qui mettent Olivier à genoux, dans une salle de bains, menotté. On lui demande ses codes d’accès au téléphone, à son ordinateur et qui on dit qu’il ne peut pas appeler son ambassade et sa famille", poursuit Olivier Van Steirtegem qui voit dans cette affaire, "un coup monté".
Et puisque c’est actuellement la seule piste envisagée pour espérer une libération d’Olivier Vandecasteele, son ami, comme sa famille, ont les yeux tournés vers la Cour constitutionnelle. Celle-ci devra, en février, se prononcer au fond sur le traité de transfèrement pour le moment suspendu. "On a d’excellents avocats qui nous accompagnent", réagit Olivier Van Steirtegem qui espère que les juges comprendront que "le seul otage", c’est Olivier Vandecasteele.