Face à cette réalité, les associations d’aide ouvrent des refuges pour accueillir ces jeunes. Chez nous, un refuge a été créé à Liège mais aussi à Bruxelles, à la mi-juin, c’est la ville de Charleroi qui accueillera un hébergement de 6 places. Le but est d’en voir arriver un peu partout : "Nous sommes partenaires du refuge qui ouvre à Charleroi à la mi-juin", nous explique Dimitri Verdonck, cofondateur du refuge de Bruxelles, "mais nous allons aussi en ouvrir un prochainement à Gand, en collaboration avec le réalisateur Lukas D’Hondt (réalisateur de "Girl" ou encore "Close")."
Les demandes d’hébergement sont bien supérieures aux places disponibles :"Nous devons aussi travailler avec des demandeurs d’asile qui ont fui leur pays en raison de leur homosexualité et qui risquent leur vie. Pour le moment, notre refuge compte 14 places, nous sommes en train d’essayer de l’agrandir, notamment pour les demandeurs d’asile. Il nous faut 20 places supplémentaires. Là aussi, on sait que ça ne sera pas suffisant", ajoute Dimitri Verdonck.
L’idée de ces refuges pour jeunes issus de la communauté LGBTQIA + entre 18 et 25 ans est de leur offrir un toit, un soutien psychologique mais aussi une aide pour se reconstruire. Et cette reconstruction passe aussi parfois par un besoin de quitter sa ville : "Il arrive que des gens de Charleroi doivent couper les ponts avec leur vie, leurs proches. Venir à Bruxelles peut donc être une bonne idée. Le souci c’est que, pour l’instant, vu que tout le monde vient à Bruxelles, nous n’avons plus de place. Avec l’ouverture de ces nouveaux refuges on va pouvoir accueillir des gens qui ont besoin de couper les ponts, mais on va aussi pouvoir les laisser dans leur environnement, si c’est leur choix", explique le cofondateur du refuge Bruxellois.