Ce matin, Timothy LeDuc entre en compétition. C’est le.la premier.ère athlète non-binaire à participer aux Jeux Olympiques. Avec iel, ce sont 36 athlètes faisant ouvertement partie de la communauté LGBTQ + qui sont présents à Pékin. Un record pour l'édition hivernale ! Il y a quatre ans à PyeongChang (Corée du Sud), ils étaient moins de la moitié.
Timothy LeDuc : 1er athlète non-binaire à participer aux JO
Parmi les 36 athlètes LGBTQ + présents aux JO, le.la patineur.euse américain.e Timothy LeDuc écrit l’histoire. Devenu en 2019 le 1er patineur ouvertement gay à remporter le titre national des USA en couple, à Pékin, Timothy LeDuc devient le.la 1er.ère athlète non-binaire (ni strictement homme, ni strictement femme) à participer aux Jeux Olympiques.
Avec sa partenaire, Ashley Cain, iels tenteront d’accrocher une nouvelle médaille à leur palmarès.
On se souvient qu’à Tokyo, l’haltérophile Néo-Zélandaise, Laurel Hubard, devenait la première sportive transgenre à participer aux Olympiades.
L’homosexualité taboue en chine
Même si l’homosexualité n’est plus un crime depuis 1997 en Chine, les questions LGBTQ + restent taboues. L’année passée, plusieurs groupes universitaires de défenses des droits LGBTQ + ont vu leurs comptes bloqués sur WeChat, le réseau social chinois. Des boîtes LGBTQ + ont également été fermées et les associations sont surveillées.
Dans la théorie, l’homosexualité a été décriminalisée en 1997 et retirée de la liste des troubles mentaux en 2001 mais dans la pratique, la justice chinoise continue de donner raison à des ouvrages qui qualifient l’homosexualité comme étant un "trouble psychique".
Le gouvernement de Pékin a aussi fait supprimer l’application de rencontre pour hommes homosexuels "Grindr" de toutes les plateformes de téléchargement.
Les Jeux Olympiques : une tribune mondiale
Les yeux du monde entier sont tournés sur Pékin lors de ces Jeux d’hiver. Selon Damien Frébutte, le président de l’association Bruxelles Gay Sports (pour l’inclusion des personnes LGBTQ + dans le monde sportif), organiser des événements d’envergure mondiale dans ce genre de pays est primordial, "Ce qu’il manque au sein de la société, c’est l’information des plus jeunes pour ouvrir les yeux sur cette communauté qui existe depuis toujours. Donc c’est une tribune qui est positive, ça permet de porter les couleurs LGBTQ + dans tous les pays pas forcément ouverts à cette communauté-là."
Messages politiques interdits
Les messages politiques ne sont pas les bienvenus durant les Olympiades. La loi 50.2 de la Charte Olympique dit qu' "aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique".
Cette règle est particulièrement mise en lumière en Chine, pays où la liberté d’expression n’est pas toujours la bienvenue. D’un autre côté, le Comité Olympique souhaite améliorer les conditions des minorités.
Mais à l’instar de l’américain Andrew Blaser, premier skeletoneur ouvertement gay à participer aux Jeux Olympiques, certains athlètes ont des façons originales de contourner cette règle. Lors de sa compétition, il a arboré un skeleton aux couleurs arc-en-ciel (drapeau de la communauté LGBTQ +), même drapeau qui a été interdit, il y a un an, lors du match Allemagne – Hongrie à l’Euro 2020.
Guillaume Cizeron : médaille d’or et record du monde
Un score de 226,98 points, un record du monde et une médaille d’or. Tel est le résultat, à Pékin de l’athlète français Guillaume Cizeron (faisant ouvertement partie de la communauté LGBTQ +) avec sa partenaire Gabriella Papadakis.
En tête après la danse rythmique, en améliorant leur propre record du monde, le binôme a enfoncé le clou lors de leur second passage.
Déjà médaillé d’argent en 2018 à Pyeongchang (Corée du Sud), quadruple champion du monde et quintuple champion d’Europe, le couple français a rajouté une nouvelle ligne à son palmarès.
Pour Guillaume Cizeron, ce n’est pas son homosexualité qu’il veut mettre en avant, "Je n’ai jamais parlé publiquement de mon orientation sexuelle, je suis l’un de ceux qui pensent que ce n’est pas une chose que les gens doivent faire. Les hétérosexuels ne font pas de coming out. Ce n’est pas dans mes habitudes de révéler des choses personnelles." au micro de Têtu (magazine LGBTQ +).
Ireen Wüst : la reine du patinage de vitesse
6 médailles d’or, 5 d’argent et 2 de bronze. Tel est le bilan de la reine du patinage de vitesse, la Néerlandaise Ireen Wüst. Avec 5 Olympiades à son actif et 13 médailles remportées et une deuxième place dans le classement des médailles tous Jeux Olympiques d’hiver confondus, elle est bel et bien dans le top du sport néerlandais et hivernal en général.