Crier, exulter, pleurer, hurler sa joie du plus profond de son âme et de ses tripes. Les Jeux Paralympiques célèbrent la différence, les différences. Mais ils rassemblent. Ils sont un ramassis d'émotions intenses, incontrôlables, submersives, celles inhérentes au sport de haut niveau. Celui qui nous transporte et qui nous porte.
Des émotions pour de grands exploits. Et des records. Avec la professionnalisation grandissante des sports paralympiques et des structures les entourant, les athlètes progressent à une vitesse incroyable. En athlétisme, une pluie de records du monde s'est abattue sur Tokyo ces derniers jours. On soulignera les records de Wen Xiaoyan sur 200m en 26'58", de Nick Mayhugh sur 100m mètres en 10'95", de Wallace Santos en lancer du poids avec 12 m 63 et en saut en longueur avec l'incroyable envolée de Fleur Jong à 6m16.
Des triathlètes extraordinaires
Chuter, se relever, gagner. Trois actions pour un triathlon. La Natation d’abord, le vélo ensuite, la course à pieds pour terminer. Le programme est le même, il est compliqué et adapté. La discipline nous offre des images incroyables dont celles du Français Alexis Hanquinquant, qui est parvenu à s'imposer sur le triathlon et à décrocher l'or malgré une chute.
Les difficultés sont souvent de natures différentes en fonction du handicap des athlètes. Les sportifs à qui il manque un membre réalisent l'épreuve de natation sans prothèse, tout comme celle à vélo. Alors qu'ils doivent remettre la prothèse pour la course à pieds. Les transitions sont donc primordiales, énergivores et exigeantes.
Pour les non-voyants et malvoyants, c'est la collaboration qui est la clé de tout. L'épreuve prend là encore une autre dimension. Les athlètes sont accompagnés dans chacune de leur discipline. Par un guide, un accompagnateur, une deuxième partie d’eux-mêmes. Deux qui ne font qu’un. Et après tout, que serait le sport sans partage ? Ces moments de fair-play, qui portent si haut les couleurs du paralympisme.