A Paris en 2024, pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques, il y aura autant d’hommes que de femmes athlètes. Une victoire atteinte 128 ans après la première édition des JO (et 122 ans après que la première femme athlète y a participé). Mais la parité signifie-t-elle l’égalité ? Loin de là d’après des sportives et des spécialistes interrogées par Franceinfo.
La reconnaissance, la médiatisation, la répartition des terrains et du matériel, les budgets alloués et bien sûr les primes : autant d’éléments vis-à-vis desquels les femmes athlètes sont lésées au quotidien par rapport à leurs homologues masculins.
La sociologue Catherine Louveau constate qu’en plus des discriminations, les sportives subissent des pressions liées à l’apparence : "Elles sont obligées d’être sportives et féminines. Sportives mais féminines. En athlétisme, je remarque que certaines se maquillent, se mettent du vernis à ongles, portent des bijoux… J’ai même vu certaines filles s’excuser d’être en survêtement sur le terrain en expliquant mettre des jupes en dehors. Comme si elles avaient à se justifier auprès de leurs sponsors !" La handballeuse française, Allison Pineau, meilleure joueuse mondiale en 2009, confirme : "Même si on n’en parle pas entre athlètes, on est toutes assez lucides face à la situation. À travers des pubs que l’on voit à la télévision ou sur les réseaux sociaux, on s’aperçoit que l’attention du spectateur est plus grande dès qu’une femme est un peu plus découverte ou sexy. C’est une réalité, on n’est pas aveugles face à ça."
Un sentiment partagé par certaines championnes paralympiques selon l’article de Franceinfo.