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Jo Lernout va en cassation

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Jo Lernout avait déjà annoncé lundi soir qu'il irait probablement en cassation. Son avocat annonce mardi que la décision est prise. "Nous déposons un pourvoi en cassation sur deux points. Premièrement, les droits de la défense ont été enfreints, le procès s'étant déroulé de manière inéquitable. Ensuite, la cour n'a pas assumé son obligation de motivation", explique Me Gheyssens.

L'ancien patron accepte également mal qu'aucune différenciation dans l'attribution des peines n'ait été faite.

"Je ne dis pas que d'autres auraient dû être sanctionnés plus lourdement, mais M. Lernout, en tant qu'administrateur, ne signait pas uniquement pour ce qui se passait dans son département." "Ce qu'on lui reproche principalement, c'est qu'il aurait joué sur les chiffres de son entreprise dans l'unique intention d'en ranimer le cours boursier pour l'honneur et la gloire de sa personne. Ce n'est pas vrai, il est responsable de ce qu'il signait mais celui qui connaît l'intéressé sait qu'il n'a pas fait ça sans aucune gêne, pour ses propres honneur et gloire."

Pol Hauspie "a compris"

Conterairement à Jo Lernout, Pol Hauspie n'ira pas, lui, en cassation.

"La peine est conséquente avec ce que nous avons plaidé, avec nos attentes et nos espérances. Mon client a compris de quoi il s'agissait. C'est une forme de responsabilité à prendre envers soi-même et envers la justice. C'est une donnée de la réalité, alors que pour certains, la cassation relève plus de l'émotion que de la raison", explique Frank Van Leemput, l'avocat de Pol Hauspie.

Frank Marneffe, le conseil de Nico Willaert, peut se retrouver dans la peine mais ne veut pas encore dire s'il y aura un pourvoi en cassation.

"Je peux entendre la position de mon confrère. La décision finale revient toutefois au client." Me Marneffe souligne que le délai raisonnable est un droit individuel.

 

"Il y a une sorte de juridiction permanente qui veut que les instruments de l'Etat doivent prononcer un jugement endéans les six ou sept ans, indépendamment de la complexité du dossier. Dans ce cas-ci, ce sont 10 années qui se sont écoulées."

Enfin, Philip Walravens, qui défendait les intérêts de Gaston Bastiaens, affirme que son client n'est "absolument pas satisfait de l'arrêt".

Mais ce sentiment n'est pas suffisant pour se pourvoir en cassation.

"Nous étudions l'arrêt et examinons les éventuelles pistes pour un pourvoi."

Belga

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