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JO d'hiver - Pékin 2022

JO Pékin 2022 : Des grands-parents immigrés qui font des frites, supporter des Diables Rouges, Jules Burnotte, le plus Belge des Canadiens

Des grands-parents immigrés qui font des frites, supporter des Diables Rouges, Jules Burnotte, le plus Belge des Canadiens

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Jules Burnotte, ce nom ne vous dit certainement pas grand-chose. Pourtant, le biathlète canadien, qui a pris part au départ du relais ce mardi a un lien très particulier comme il l’a expliqué au micro de David Bertrand : "Une bonne partie fait que Jules Burnotte de Sherbrooke au Québec est Belge. Je fais partie de l’équipe canadienne cette semaine et depuis plusieurs années. En biathlon, sur le circuit depuis l’année après les derniers jeux, je me suis tranquillement fait ma place sur les circuits".

Car derrière son accent québécois se cache une histoire familiale liée à la Belgique : "Mon père est Belge, mes deux grands-parents du côté de mon père sont Belges, immigrés au Canada dans les années 60 environ. Je voulais dire bonjour à toute la famille à Bastogne qui suit".

Et la Belgique, Jules Burnotte y revient encore parfois, notamment pour rendre visite à la famille : "J’étais allé à Bastogne il y a deux ans avant que la covid n’explose. A Noël, j’étais allé faire un tour dans la famille, à Bastogne, Liège et un peu à Bruxelles. On y allait tous les 3 ans avec mes parents. Les Ardennes tout ça, on connaît, on se promène".

La famille a d’ailleurs gardé quelques habitudes belges, notamment au niveau culinaire : "Je ne suis vraiment pas 100% assimilé canadien. Ma grand-mère fait encore des frites. Mon grand-père a réussi à ramasser des patates pour les importer au Canada. Faut pas le dire à la police ça par contre. À l’école en primaire, les gens pensaient que j’avais un petit accent français mais non c’était l’accent belge qui avait perduré. Je me sens encore Belge. On a regardé les Diables Rouges lors de la Coupe du Monde et de l’Euro avec beaucoup de fierté".

Un lien tout particulier avec le plat pays qui l’a amené à côtoyer les biathlètes belges, sur lequel il porte un regard rempli de fierté : "Je connais bien les athlètes belges en biathlon. Je leur ai parlé il y a quelques années avant d’embarquer sur la Coupe du Monde. Thierry, Tom, Florent, César… Vous le savez peut-être mais le biathlon c’est une grande famille. On se parle tous. Avec les Belges, les Français vu qu’on est francophone. On rigole bien dans le bus. On était même allé ensemble à la cérémonie d’ouverture. Très content de voir qu’il y a une fédération belge de biathlon qui se construit. Voir les Belges ici qui ont le relais aux JO, c’est fantastique. Voir Florent qui est capable de toucher le top 20 même parfois le top 10. C’est vraiment beau à voir. En fait d’avoir une nation comme ça, on ne s’en douterait pas mais tranquillement ça a permis au biathlon de se développer en Belgique, avec un centre de biathlon, de ski à roulettes,… c’est une très bonne nouvelle pour le sport. Que ce soit pour le biathlon en général ou le sport belge aussi".

Si le biathlon se développe petit à petit en Belgique, il est encore assez discret au Canada également : "La première chose à laquelle gens pensent quand on leur parle de biathlon, c’est du vélo et puis de la course. Puis quand ils apprennent que c’est un sport d’hiver qu’on fait ici à -20 dehors ils sont un peu surpris. Chez nous les gens connaissent le ski de fond mais ils connaissent surtout le hockey, le basketball, le baseball. Le biathlon est très peu connu par chez nous mais tranquillement ça devient plus populaire et puis avec les résultats qu’on a obtenus cette semaine, on va en entendre plus parler".

Avant de partir, le sympathique Jules Burnotte avait encore un petit mot pour sa terre natale : "Allez bonjour à Bastogne !"

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