JO d'hiver - Pékin 2022

JO Tokyo 2020 : après 2.872 jours d’attente et bien des doutes, le coup d’envoi enfin !

Avec un an de retard, les JO auront bien lieu.

© Belga

Le Japon et le monde attendent ce moment depuis le 8 septembre 2013 et la désignation de Tokyo comme ville hôte des Jeux olympiques 2020 : la cérémonie d’ouverture va donner vendredi à 20h00 locales (11h00 GMT/13h00 belges) le coup d’envoi officiel des JO, reportés d’un an par la pandémie de coronavirus et secoués par bien des tempêtes.

Elle devait initialement avoir lieu le 24 juillet 2020 et célébrer le Japon et l’esprit olympique. Avec un an de retard, la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo marquera avant tout, plus que le début de deux semaines d’exploits sportifs, le terme d’un long et éprouvant marathon pour les organisateurs japonais.

Dans le contexte particulier d’un monde vivant sous la menace du Covid-19, la cérémonie, dont les détails sont, comme le veut la tradition, tenus secrets, sera "plus simple et plus sobre", ont-ils simplement prévenu.


►►► À lire aussi : Suivez la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo (Live vidéo 13h)


Il y aura bien le défilé des 206 délégations rangées derrière, mais pas de foule pour les applaudir dans un Stade olympique de Tokyo pouvant accueillir en temps normal 68.000 spectateurs.

Il y aura bien des dirigeants de premier plan comme l’Empereur du Japon Naruhito, le président français Emmanuel Macron, arrivé vendredi matin à Tokyo où il s’est entretenu avec le président du CIO Thomas Bach qui lui a offert une torche olympique, ou encore la Première dame des Etats-Unis Jill Biden, mais pas l’habituelle galerie de personnalités et autres célébrités venues du monde entier.

 

"Jeux de la pandémie"

Il y aura bien l’arrivée de la flamme allumée par les rayons du soleil le 12 mars 2020 près du temple d’Héra à Olympie, le serment olympique ou encore l’embrasement de la vasque qui marque traditionnellement le début des Jeux, mais pas de fête, ni même d’élan dans une capitale nippone souvent silencieuse, à l’atmosphère parfois fantomatique.

L’équivalent japonais de la patrouille de France, Blue Impulse, va survoler Tokyo à la mi-journée et former avec des panaches de fumée les anneaux olympiques dans le ciel de la capitale nippone.

Ces Jeux, qui ont bien failli ne pas avoir lieu, ne sont définitivement pas un rendez-vous normal dans l’histoire olympique. Ce sont les "Jeux de la pandémie".

Pour rassurer l’opinion publique japonaise qui aurait préféré dans sa grande majorité un nouveau report ou l’annulation pure et simple de cette quinzaine olympique, les autorités nippones ont pris des mesures drastiques : tests quotidiens pour les sportifs, port du masque obligatoire pour tous, rassemblements limités au strict minimum dans le Village olympique, interdiction aux proches et familles des sportifs étrangers de venir au Japon et pour finir, du jamais vu dans l’histoire des JO, absence quasi-totale de public.

Après avoir dépensé 13 milliards d’euros, dont un surcoût de 2,3 milliards à cause du report et des mesures sanitaires, Tokyo est fin prête, mais la mégapole aux 14 millions d’habitants est soumise à un état d’urgence sanitaire, pendant toute la durée des JO, qui oblige bars et restaurants à fermer à 20h00.

On est loin de l’enthousiasme débordant qu’avait suscité la désignation de la capitale nippone comme ville hôte des XXXIIe Jeux de l’histoire moderne le 8 septembre 2013. A la télévision, ce jour-là, tout un pays exultait.

Le Japon se remettait alors à peine de la triple catastrophe du 11 mars 2011 (séisme, tsunami, accident nucléaire de Fukushima), qui avait fait quelque 18.500 morts, et se réjouissait d’organiser les "Jeux de la reconstruction".

Mais le Covid-19, qui a fait 15.000 morts au Japon, a profondément changé la planète et la donne.

Scandales

Les organisateurs ont dû affronter leur lot de scandales, avec la démission du président du comité d’organisation Yoshiro Mori en février dernier pour des propos sexistes, ou celle ce jeudi encore du directeur artistique de la cérémonie d’ouverture pour une mauvaise blague, datant d’il y a plus de vingt ans, sur l’Holocauste.

Sur le plan sportif, ces JO sont déjà historiques, puisque, pour la première fois, il y aura autant de femmes que d’hommes à participer aux 339 épreuves au programme, au nom de l’équilibre entre les sexes cher au président du CIO, Thomas Bach, qui a également poussé pour l’inclusion de sports dits "jeunes et urbains", comme le skateboard, le surf, le basket 3x3 ou encore l’escalade.

Parmi les 11.090 sportifs inscrits à Tokyo, pas d’icône sportive de dimension planétaire, hormis Novak Djokovic, mais les nageurs américains Caeleb Dressel et Katie Ledecky, leur compatriote Simone Biles (gymnastique), engagés sur tous les fronts dans leur sport, peuvent s’offrir une impressionnante collection de titres et/ou de médailles.

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