Les Jeux Olympiques 2020 de Tokyo sont terminés. Des Jeux qui se seront finalement avérés prolifiques pour la Belgique avec 7 médailles dont 3 en or. Un autre constat apparait au terme de la compétition : il est difficile de ressortir LA star des JO, celui ou celle qui a éclipsé tous les autres. C’est là que l’on mesure un peu mieux encore toute la place que prenait des athlètes comme Usain Bolt et Michael Phelps.
Les Etats-Unis n’ont toutefois pas dû attendre trop longtemps pour trouver le successeur du plus grand médaillé de l’histoire des Jeux. Caleb Dressel, 24 ans, est la nouvelle star des bassins. Il quitte Tokyo avec 5 médailles d’or, 2 records du monde et deux records olympiques. Sa compatriote Katie Ledecky faisait elle figure d’épouvantail chez les dames. Avec deux nouvelles médailles d’or et deux médailles d’argent, elle n’a pas déçu mais, au final, la nageuse la plus médaillée de ces JO est australienne. 4 médailles d’or et et trois de bronze pour Emma McKeon, personne n’a fait mieux ici à Tokyo.
Sur la piste, la Jamaïque a encore brillé en sprint mais chez les dames cette fois avec un triplé jamaïcain en finale du 100 mètres et le doublé d’Elaine Thompson qui remporte le 100 et le 200. L’Américaine Allyson Felix a elle porté son total personnel à 11 médailles. En décrochant le bronze sur 400 mètres et l’or avec le relais 4X400 américain, elle est devenue l’athlète féminine la plus médaillée des Jeux.
La sensation des JO en athlétisme, une fois n'est pas coutume, est italienne. L’Italie qui a battu son record de médailles : 40 au total dont 5 en d’or rien qu’en athlétisme. C’est du jamais vu pour des transalpins émus devant la joie du sauteur en hauteur Gianmarco Tamberi qui a partagé l’or avec le qatari Mutaz Essa Barshim et des Italiens sans voix devant l’exploit des Jeux : médaille d’or pour leur relais 4x100 mètres et surtout le triomphe inattendu de Marcell Jacobs sur 100 mètres. En remportant l’épreuve reine de l’athlétisme, le sprinteur d’origine américaine succède au Roi Bolt et fait l’objet de toutes les attentions, y compris celles des organismes de lutte anti-dopage.
Des exploits il y en a eu d’autres : on retiendra aussi le premier titre du prodige suédois Armand Duplantis (qui a bien failli battre le record du monde du saut à la perche), le 5ème titre olympique du chinois Ma Long (pongiste le plus titré de l’histoire) ou la suprématie confirmée du basket américain (16ème titre pour les stars de la NBA et 7eme titre consécutif pour l’équipe féminine des Etats-Unis).
Au Japon, le choix de la star des JO sera sans doute différent. Mais il est aussi compliqué entre les frères et sœur Abe sacrés le même jour en judo, sport roi au Japon, le sacre des joueurs de baseball face aux Américains qui ont importé ce sport désormais omniprésent en terre japonaise. La préférence pourrait aussi aller à Momiji Nishiya, pour le vent de fraîcheur qu’elle a apporté. A 13 ans et 330 jours, la jeune japonaise a remporté l’épreuve de street en skateboard devenant la 2ème plus jeune championne olympique de l’histoire des Jeux.
Une belle brochette d'athlètes comblés. Pour d'autres stars attendues, cela ne s'est pas déroulé comme prévu, à commencer par Novak Djokovic, Simone Biles, Mathieu van der Poel, Teddy Riner ou la locale Naomi Osaka. Tout cela nous prouve qu’en sport, le plus dur ce n’est pas forcément d’arriver au sommet... mais plutôt d’y rester.