JO Tokyo 2020 : Emma Meesseman leader charismatique de la génération dorée des Belgian Cats

Née à Ypres en mai 1993, Emma baigne dans le monde du basketball dès sa plus tendre enfance. Il faut dire que sa maman, Sonja Tankrey, est une ancienne joueuse professionnelle de basketball.

Elle commence sa carrière "chez les grandes" dans le club de Ypres, les "Blue Cats", comme un clin d’œil du destin. Elle joue en équipe première alors qu’elle n’est âgée que de seize ans, et débute d’ailleurs également sa carrière internationale au même âge.

Avant même ses vingt ans, la joueuse d’1m92 devient un élément clé chez les Belgian Cats. Elle obtient son premier gros transfert vers le Spartak Moscou dès 2012, mais le club russe lui laisse la possibilité d’évoluer 2 années plus près de la Belgique pour terminer ses études en éducation physique. C’est donc à Villeneuve-d’Ascq qu’elle s’envole et qu’elle évoluera deux saisons avant de réellement rejoindre le championnat russe, particulièrement relevé.

La jeune Belge collectionne déjà les récompenses individuelles : élue espoir européenne de l’année 2018 par la FIBA Europe, joueuse de l’année en Belgique à deux reprises (2011,2012), espoir de l’année en France (en 2013) et sacrée MVP de l’Euro U18 remporté par la Belgique en 2012.

C’est en 2013 que la joueuse est pour la première fois draftée en WNBA, le graal pour toute joueuse de basketball. "C’est un rêve qui est en train de devenir réalité", avait alors expliqué Emma. La Belge avait d’abord hésité à accepter l’invitation, il faut dire que la saison WNBA s’ajoutait à la saison dans son club en Europe, aux matches internationaux et aux études que suivait alors la joueuse. Elle accepte finalement et devient petit à petit un pion important des Mystics.

En 2015, la Belge est sélectionnée pour le All Star Game. Ses statistiques sont meilleures année après année. Titrée en 2019 avec les Mystics, la Belge est même élue MVP des Finals. Une nouvelle consécration collective et individuelle. Parallèlement à ses performances en WNBA, Meessemans brille également avec Ekaterinbourg, son club depuis 2015. Un club avec lequel elle remporte le titre européen en 2016, 2018 et 2019. Elle continue d’empiler les récompenses individuelles. Tant avec son club en Europe, son club aux Etats-Unis, qu’avec les Belgian Cats.

Si le basket est un sport collectif on ne peut nier que certains leaders naturels émergent toujours au sein d’un groupe. Emma fait partie de ceux-là. Dans les clubs dans lesquels elle est passée mais aussi et surtout au sein des Belgian Cats. Bien aidée par Ann Wauters à ses débuts, elle est parvenue à prendre les rênes de cette équipe qui avait le bonheur de voir émerger une génération dorée. Championne U18 en 2012 avec plusieurs joueuses avec lesquelles elle a continué sa route chez les Cats, elle est devenue un élément essentiel du groupe de Philip Mestdagh.

En 2017, cette génération atteint les demi-finales de l’Euro de Basket ! Un résultat historique qui permet également aux Cats de se qualifier pour la première fois pour un mondial de basket. Là, les Belges confirment plus que jamais leur nouveau statut en atteignant le dernier carré mondial. Depuis, les performances ont été mitigées mais l’équipe nationale a obtenu sa qualification olympique. Et récemment, une troisième place à l’Euro en juin dernier.

Les JO sont donc une superbe opportunité pour un groupe très solide d’aller chercher une médaille prestigieuse. Et pour Emma Meesseman de guider les siennes vers cet exploit, pour un peu plus écrire son nom dans les livres d’histoire du basketball belge.