Toma Nikiforov a été éliminé dès les huitièmes de finale du tournoi masculin de judo (-100kg) ce jeudi à Tokyo. Son adversaire lors de son deuxième combat, le Portugais Jorge Fonseca, l'a battu sur Ippon après seulement une quinzaine de secondes. La pilule est difficile à avaler pour le quatrième et dernier judoka belge présent au Japon.
"C’est un sport vraiment difficile, a souligné Toma Nikiforov au micro de la RTBF. Attention, je ne dis pas que les autres sports sont faciles, mais je n’étais pas venu ici pour ne faire que deux combats. Et bon, ce n’est même pas deux combats. Perdre comme ça, en 15-20 secondes, C’est encore pire qu’une simple défaite. Je me suis battu longtemps pour pouvoir être ici, j’avais tout fait pour être en forme, et je le suis. Je n’ai pas dit mon dernier mot, je dois essayer de rester positif même si c’est dur. Maintenant, je dois prendre me repos, voir ma famille, mais je ne vais rien lâcher, on va se battre."
Cet adversaire Portugais, Toma Nikiforov le connaît par cœur. "Entre nous, ça va souvent vite : on se connaît depuis des années, on combat ensemble depuis qu’on est juniors. On sait que la première minute 30, avec lui, est dangereuse. Mais c’est moi qui déconne : je ne dois pas aller dans ce sens-là, je dois simplement bloquer son attaque. Mais comme dans ma tête, je me dis que tout est toujours possible, je me dis que même si je m’envole, je peux me retourner sur le ventre… Ce n’est même pas une surprise, je le connais par cœur. Les combats sont toujours serrés face à lui, mais ici, c’est moi qui déconne, je ne me dirige pas dans la bonne direction. Aux Jeux, chaque combat, c’est une finale. J’aurais déjà pu perdre dès le premier tour face au Brésilien, il m’a battu il y a deux ans. Tout le monde est fort ici. Aujourd’hui, face au Portugais, c’est moi qui suis tombé. Je me sentais vraiment bien, j’avais fait une super préparation, il y avait une super ambiance dans la chambre avec Matias qui a fait une médaille exceptionnelle, je n’avais pas de bobos… Tous les feux étaient au vert, mais ça s’arrête dès le deuxième tour."