Né le 19 février 1997, Matthias Casse grandit à Hemiksem, dans la banlieue anversoise. C’est le deuxième de la fratrie dans cette famille de sportifs. 4 frères, 2 gymnastes (Vincent et Robin) et 2 judokas (Matthias et Jeroen). Chez les Casse, on a le sport dans le sang. Et on est plutôt doué. Vincent, l’aîné a été champion d’Europe de gymnastique acrobatique en 2015. Dans la même discipline, Robin Casse a remporté cette année la médaille d’argent aux mondiaux à Genève. Et sur les tatamis, Matthias Casse s’entraîne avec son frère, Jeroen qui combat en -73 kg avec Paris 2024 dans le viseur.
C’est à 6 ans que le judo entre dans la vie de Matthias Casse. Il apprend les bases à la Judoschool Fudji Yama avant de pousser les portes de la Topsportschool à Wilrijk. Et très vite, il tape dans l’œil de ses formateurs. "On a tout de suite décelé son énorme potentiel" se souvient Philip Laats, ancien entraîneur à la fédération flamande de judo qui a participé 4 fois aux JO (5ème à Barcelone et Atlanta). "Il ne fallait pas être devin pour le voir. Il a toujours été en avance sur son âge. En junior, il était plus mature que les autres. Et il était déjà très fort physiquement".
Il a toujours été en avance sur son âge. En junior, il était plus mature que les autres. Il était déjà très fort physiquement
L’Anversois suit la même filière que Dirk Van Tichelt. Il travaille avec les entraîneurs Franklin Pereira et Tijl Lindekens qui façonnent leur pépite. Dans les catégories d’âge, Matthias Casse affichait déjà une mentalité exemplaire. Il avait une discipline de vie d’un sportif de haut niveau.
"Après le passage à la pesée, les judokas ont toujours faim et soif" raconte Philip Laats. "Je me souviens d’une compétition à Brême, en Allemagne. La moitié de l’équipe belge s’était ruée vers un vendeur de hot-dog… A côté de la bande, il y avait un garçon qui mangeait sa banane et ses céréales. C’était Matthias Casse. Il avait la bonne mentalité. Il était déjà très pro au niveau de l’entraînement et de la diététique".