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JO Tokyo 2020 : "Plus vite, plus haut, plus fort - ensemble", 7 moments qui ont sublimé l'esprit olympique (vidéos)

Les athlètes nous ont offert de beaux moments aux JO de Tokyo

© RTBF

"Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble". Les athlètes venus des quatre coins du monde pour disputer les Jeux Olympiques 2020 de Tokyo ont à nouveau fait honneur à Pierre de Coubertin, fondateur du Mouvement olympique en 1894. De nombreuses images de sportivité, d’entraide et de combativité se sont multipliées durant ces quinze derniers jours à Tokyo.

La devise olympique, à l’origine "Plus vite, plus haut, plus fort", a légèrement été modifiée peu avant les JO à l’initiative du Comité International Olympique afin de mettre en lumière l’importance de la solidarité au sein du Mouvement olympique. Un message reçu 5 sur 5 par les sportifs et sportives qui ont fait preuve de camaraderie et de fraternité tout au long de ces Jeux Olympiques.

La médaille d’or partagée par Barshim et Tamberi

Ce fut certainement l’image la plus marquante et émouvante de ces Jeux Olympiques de Tokyo. Au terme d’une finale du saut en hauteur indécise, où le Qatari Mutaz Essa Barshim et l’Italien Gianmarco Tamberi se répondent mutuellement et n’arrivent pas à se départager, l’officiel leur propose un dilemme qui restera graver à jamais dans l’histoire olympique : "Soit vous faites un barrage pour désigner le grand vainqueur, soit vous remportez tous les deux la médaille d’or".

Le choix est très vite fait. Un bref regard, un sourire et une grosse accolade entre les deux athlètes qui décident de se partager la médaille d’or. Barshim et Tamberi, amis dans la vie, sont champions olympiques pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Saut en hauteur : L'or olympique partagé entre l'Italien Tamberi et le Qatari Barshim

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28e du marathon, Mieke Gorissen craque, fière de son exploit

Les Jeux Olympiques réunissent de nombreux athlètes du monde entier. Qu’ils soient amateurs ou professionnels, tous sont les bienvenus. Mieke Gorissen, professeure de mathématique et de physique dans le Limbourg, fait partie des amateures qui ont participé à leurs premiers JO. C’était d’ailleurs sa première grande compétition internationale à Tokyo.

Au moment où elle a franchi la ligne d’arrivée du marathon dames, Gorissen ne savait pas encore à quelle place elle avait terminé l’épreuve. Le journaliste lui annonce alors qu’elle a fini en 28e position… la Belge craque : "Je n’en reviens pas, j’étais déjà contente d’avoir atteint l’arrivée. Je peux être fière". "J’ai simplement pensé à avancer pas par pas et aussi à mon mari. Il doit aussi être content. Je l’ai appelé hier soir en pleurant car je paniquais après que le départ a été avancé d’une heure et cela perturbait mon planning", a ajouté Gorissen.

Quand l’importance n'est pas de gagner mais de participer.

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Le sacrifice de Jonathan Borlée pour les Belgian Tornados

Un autre Belge s’est distingué pour avoir été au bout de son effort malgré la douleur. Lors des séries du 4x400 mètres, Jonathan Borlée, dernier relayeur des Belgian Tornados, s’apprête à attaquer la dernière ligne droite dans l’espoir d’offrir une qualification pour la finale à son équipe.

Malheureusement, à 200 mètres de l’arrivée, Jonathan se blesse. Sa foulée perd de sa fluidité et le Belge ralentit petit à petit. Mais Jo n’abdique pas et décide de sacrifier son corps pour ses équipiers. Il termine finalement à la 3e place et offre une quatrième finale olympique aux Tornados… et ce malgré une élongation de deuxième degré aux ischio-jambiers.

Katarina Johnson-Thompson s’écroule mais termine sa course en boitant

Katarina Johnson-Thompson, principale rivale de Nafissatou Thiam sur l’heptathlon, a vu son rêve olympique s’envoler précipitamment à Tokyo. Lors de la quatrième épreuve, le 200 mètres, la Britannique a été foudroyée par la douleur au milieu du virage.

La championne du monde de Doha en 2019 reste quelques instants par terre. On voit sur son visage que la douleur est trop forte. Les officiels arrivent alors sur la piste avec une chaise roulante afin d’évacuer KJT mais cette dernière refuse l’aide et se relève en boitant. Courageuse, l’athlète franchit la ligne d’arrivée sur une jambe et voit ses adversaires venir une à une la consoler.

Katarina Johnson-Thompson est disqualifiée mais l’essentiel n’est pas là : la Britannique a tout donné, malgré la souffrance, pour terminer la course debout.

Les larmes de Claire Michel félicitée par une adversaire : "Tu es une vraie battante"

Dans la même veine que la Britannique, la magnifique course de Claire Michel en triathlon. La Belge n’a pas gagné mais ses larmes de joie après avoir franchi la ligne d’arrivée montrent à quel point les athlètes présents lors de ces Jeux Olympiques sont heureux de participer à cette grande compétition. Sa 34e place sonne d’ailleurs comme une victoire.

Claire Michel a énormément souffert. Touchée par des crampes lors de la course à pied, l’athlète a tenu, comme Katarina Johnson-Thompson, à terminer l’épreuve. Et elle a de quoi être fière puisque 20 triathloniennes ne finiront jamais la course. Lorsque Michel passe la ligne d’arrivée, en larmes, une de ses concurrentes, la Norvégienne Lotte Miller va directement la consoler : "Tu es une vraie battante, c’est ça l’esprit olympique, tu l’as à 100%". "C’était un combat de se rendre aux Jeux Olympiques. Elle s’est tellement battue ces deux dernières années, nous l’avons toutes remarqué. Tous ceux qui l’entourent et qui font partie de ce sport savent ce qu’elle a traversé. Et c’est cela l’esprit olympique, c’est de persévérer dans les moments difficiles", a expliqué Miller à USA Today.
 

Le câlin collectif de Schoenmaker avec ses rivales

Une autre belle image est celle des larmes de joie de la nageuse sud-africaine Tatjana Schoenmaker. Après avoir décroché la médaille d’or sur le 100 mètres brasse, l’athlète s’est imposée sur le 200m et a par la même occasion pulvérisé l’ancien record du monde de la discipline.

Lorsque l’écran affiche les résultats, Schoenmaker n’arrive pas à réaliser l’exploit qu’elle vient d’accomplir. Elle explose alors de joie et s’effondre en larmes dans la piscine. Ses rivales américaines Lilly King et Annie Lazor (respectivement 2e et 3e) ainsi que la Sud-africaine Kaylene Corbett se dirigent vers elle pour la féliciter et lui offrent même un gros câlin collectif.

Abdi poussé par son ami Nageeye pour décrocher la médaille de bronze

Bashir Abdi n’a rien lâché, bien aidé par son ami Abdi Nageeye, pour aller décrocher la médaille de bronze, septième et dernière breloque récoltée par la Belgique sur ces JO de Tokyo 2020.

Après 42 kilomètres d’effort, le marathonien belge est au coude à coude avec deux adversaires pour aller chercher les deux dernières places sur le podium. Il reste 200 mètres avant de franchir la ligne d’arrivée, une infime distance qui paraît pourtant interminable pour les coureurs. Nageeye est le premier à accélérer et fait la différence dans les derniers mètres. Le Néerlandais est assuré de terminer à la 2e place et se retourne alors vers son ami et ancien équipier Bashir Abdi pour l’encourager et le pousser vers la médaille de bronze.

C’est chose faite. Heureux comme des enfants, les deux amis se congratulent et sautent dans les bras l’un de l’autre malgré la fatigue. Après son effort monstrueux, Abdi quitte les lieux en chaises roulantes, exténué. "Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble".

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