C'est ce mercredi soir vers 21h05, qu'Air Force One, l'avion du Président américain, a atterri à Melsbroeck, la zone militaire de l'aéroport de Bruxelles. Et les répercussions sur le trafic ne se feront pas attendre. Sur le trafic aérien, tout d'abord : aucun décollage ni atterrissage n'ont été autorisés pendant une heure et demi. Sur le trafic routier ensuite : axes bloqués sur le trajet entre l'aéroport et l'ambassade américaine, le temps de laisser passer le convoi présidentiel et sa nombreuse suite.
Rues bloquées, bus déviés
Pour ce qui est des rues qui seront inaccessibles de ce mercredi soir à vendredi soir, nous vous renvoyons au site de la police de Bruxelles. Sans entrer dans trop de détails, on remarquera que certaines zones interdites (officiellement, on parle de "périmètres de sécurité") risquent de perturber sérieusement le trafic : la Rue Ducale (de la rue de la Loi à la rue Lambermont), les environs du siège de l'OTAN ou les quartier des institutions européennes (puisque le sommet est double : OTAN et Union européenne). Si le rond-point Schuman et la rue de la Loi entre Schuman et l'avenue Charlemagne seront totalement inaccessibles, les rues environnantes seront mises en circulation locale. Quant au boulevard de Waterloo, il sera également difficilement accessible, puisque c'est là, dans The Hotel, que l'entourage du président américain logera jusque vendredi.
Les passagers de la STIB ne seront pas épargnés : à Schuman, pas moins de 6 lignes de bus seront déviées. Certains accès de la station de métro ne seront pas accessibles, de même que certains accès de Maelbeek. Et le tram 62, qui passe devant le siège de l'OTAN, sera lui aussi affecté. Plus d'informations sur le site de la STIB.
Et ne croyez pas que les joggeurs s'en tirent mieux : une partie du parc de Bruxelles, celle qui longe l'arrière de l'ambassade américaine, sera également interdite d'accès.
Zones liberté d'expression
Mais la police a également prévu des zones intitulées "zones liberté d'expression". Près de l'ambassade, ce sera dans la rue Guimard, de l'autre côté de la Petite Ceinture. Dans le quartier européen, ce sera le bout de la rue de la Loi entre Schuman et le parc du Cinquantenaire. Et, du côté de l'OTAN, ce sera dans la rue de la Fusée. Mais dans une "zone liberté d'expression", tout n'est pas permis. Vous pourrez y manifester, certes, mais après en avoir obtenu l'autorisation de la police. Ce jeudi, une manifestation contre la guerre en Ukraine aura lieu rue de la Fusée, de 10 à 13 heures. Et l'après-midi, le même thème mobilisera les manifestants du côté des institutions européennes.
Toutes ces missions : protection des délégations étrangères, contrôle du trafic et surveillance des manifestations ne risquent-elles pas de mettre la police à rude épreuve ? Ilse Van De Keere, la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles explique qu'elles font partie du paquet de missions dévolues à la police zonale, sans que, pour autant, les tâches quotidiennes puissent être négligées. Mais elle ajoute que la police bruxelloise peut compter sur le renfort d'autres zones et de la police fédérale.
Et ce n'est que samedi que la capitale retrouvera son calme