John Lennon de Ferrari à Rolls en passant par Austin

Il y a aussi la Rolls-Royce Phantom Five, très prisée des puissants et du gratin à l’époque. Celle de Lennon affiche des couleurs psychédéliques et est équipée de gadgets : un lecteur de cassettes (très rare à l’époque), une télévision qui ne fonctionne jamais, un siège arrière aménagé en lit et un klaxon qui fredonne Lili Marlene. Étonnant de voir l’auteur de ''Working Class Hero'', un texte très engagé à gauche, se balader dans ce symbole aristocratique et bourgeois. Il l’aime tellement qu’un chauffeur le conduit en Espagne sur le tournage de ''How I won the War'' au lieu de prendre l’avion. C’est à l’arrière de la Rolls qu’il compose ''Strawberry Fields for Ever'’. Et sous ce soleil écrasant, la couleur noire de sa Rolls en prend un coup. Il l’a fait repeindre avec cette fameuse robe psychédélique.

Lorsque les Beatles sortent le "White Album", il en achète une seconde blanche et sièges en cuir blancs. La Phantom Psychedelic le suit à New York et il la prête à Bob Dylan, aux Moody Blues et aux Rolling Stones.

Anecdote : dans les Highlands, en Écosse, au volant d’Austin Maxi accompagné de Yoko Ono, Kyoko et son fils Julian, il tombe des cordes et la voiture termine dans un fossé. L’enregistrement d’''Abbey Road'' est postposé à cause de ses blessures.