Jean-Philippe Smet est né le 15 juin 1943 à Paris. Il est le fils de Léon Smet, chanteur de cabaret et d’Huguette Clerc, mannequin-cabine. Ses parents se séparent. Le père abandonne la famille et la maman devant l‘impossibilité d’élever son petit garçon le confie à sa tante paternelle qui a elle-même deux filles. Jean-Philippe va grandir aux côtés de ses cousines, des danseuses qui se produisent partout dans le monde. Le mari de l’une d’elle, Lee Hallyday, un danseur américain va jouer le rôle d’un père pour le petit Jean-Phi qu’il va rebaptiser Johnny. Plongé très jeune dans le monde du spectacle, Johnny prend des cours de théâtre, joue de divers instruments et participe aux spectacles de sa cousine et de son mari Lee. Il a quatorze ans quand il regagne Paris et découvre Elvis Presley. Influencé par la star américaine, Jean-Philippe devenu Johnny Hallyday sort son premier 45 tours : " T’aimer follement ". Ses performances sur scène déclenchent l’hystérie dans le public. Il devient très vite comme dans sa chanson l’idole des jeunes. Il fait partie de la vague " Yéyé ". En 1963, il est forcé d’abandonner la chanson pour effectuer son service militaire en Allemagne. Il revient ensuite à la scène, enchaîne les concerts et après un ennui fiscal, tente de se suicider. Un événement qui inspirera le titre : " Noir, c’est noir " reprise de la chanson " Black is black " de Los Bravos.
Dans les années 70, Johnny teste différents genres. Philippe Labro avec qui il collabore lui écrit des textes plus engagés. Il s’essaie aussi à la country music. Mais le succès arrive en 1973 avec "J’ai un problème " qu’il interprète en duo avec son épouse Sylvie Vartan. Il s’exile aussi très souvent aux Etats-Unis. En 1980, il rencontre Michel Berger qui lui écrit l’album " Rock’n’Roll Attitude " qui comporte entre autres la chanson " Quelque chose de Tennesse ". Plus tard, c’est avec Jean-Jacques Goldman qu’il travaille, une collaboration qui se traduit par un nouvel opus " Gang " sur lequel on retrouve "L’envie " ou encore " Laura ". Johnny est une véritable bête de scène. Ses prestations très spectaculaires, ses shows se réalisent à grand renfort de technologies diverses dont la pyrotechnie. Et d’ailleurs, à la fin des années 80, il obtient la Victoire de la musique de la meilleure performance musicale.
Les années 90 sont marquées par son cinquantième anniversaire qu’il célèbre au Parc des Princes. Pascal Obispo lui écrit l’album " Ce que je suis " avec la chanson qui incendie littéralement la scène : " Allumer le feu ". En 1999, c’est son fils David Hallyday qui commet l’album " Sang pour sang ". En 2005 sortent les opus " Ma vérité " et " Le cœur d’un homme ". Johnny entame également une nouvelle tournée " Tour 66 " en 2009. Fatigué par le rythme effréné de ses concerts, il doit subir plusieurs interventions chirurgicales et respecter une longue convalescence. En 2011, Mathieu Chedid vient lui prêter main forte. Deux ans plus tard, c’est au tour de Yodélice de lui écrire " Rester Vivant ". Entretemps, il retrouve ses copains Eddy Mitchell et Jacques Dutronc avec qui il forme les vieilles canailles. Il continue à partir en tournée, à faire du cinéma, à jouer au théâtre. En mars 2017, Johnny Hallyday confie à ses fans qu’il souffre d’un cancer. Sa maladie ne l’empêche pas de poursuivre la tournée des vieilles canailles. L’artiste s’éteint le 5 décembre 2017. Il a droit à des funérailles nationales et aux conflits autour de son héritage.