Roland Garros - Tennis

Joran Vliegen et Sander Gillé : "Malgré les difficultés, notre équipe est restée soudée, et tournée vers un même but, le Masters"

Joran Vliegen et Sander Gillé ont battu les tenants du titre, au premier tour du tournoi de Roland-Garros

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Joran Vliegen et Sander Vliegen ont réussi une sacrée performance, au premier tour de Roland-Garros, en battant les tenants du titre, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut, multiples vainqueurs de tournois du Grand Chelem. Et ils l’ont fait en France, chez leurs adversaires.

Cette victoire est d’autant plus importante qu’elle intervient après des mois très compliqués. Le duo belge n’a gagné qu’un match sur terre battue cette saison, dans le tableau final de leurs tournois. Et même plus tôt, sur les autres surfaces, ils avaient accumulé les déceptions.

Pourtant, ils avaient entamé leur saison avec un nouvel entraîneur, l’Australien Jeff Coetzee (qui a longtemps travaillé avec les anciens numéros mondiaux, les Colombiens Robert Farah et Juan Sebastian Cabal). Et tous les trois s’étaient fixé un objectif ambitieux, aller au Masters de fin d’année.

Mais, même en travaillant beaucoup, tout ne se fait pas en un jour, ou en un tournoi. Surtout quand des obstacles surgissent. Ce succès parisien marque peut-être le vrai départ d’une future belle saison.

Entretien avec Joran Vliegen et Sander Gillé…

Battre les tenants du titre à domicile, c’est une fameuse victoire…

Joran Vliegen. On a joué un très bon match. L’atmosphère était incroyable. Il y avait beaucoup de supporters français, mais aussi beaucoup de supporters belges, qui sont restés très tard pour nous supporter. C’était très cool. Mais tout cela, ce n’était qu’un premier tour, et notre tournoi commence à peine.

Sander Gillé. Un joueur de tennis aime disputer ses matches dans une belle ambiance, même si le public est en grande partie derrière nos adversaires. C’est quelque chose de spécial, de jouer ici contre les Français. Et cette ambiance fait du bien, surtout après la période Covid. Cela nous manquait.

Quand vous aviez vu le tirage au sort, vous étiez déçus de tomber sur eux, ou bien vous l’aviez pris comme un beau défi ?

JV. On ne l’avait pas mal pris. Pour nous il est mieux d’être "underdog", pour le moment. Et eux, ils jouent moins bien en début de tournoi, et ils s’améliorent dès le deuxième ou le troisième tour. Ils étaient les troisièmes têtes de série, mais il valait mieux les prendre maintenant.

Joran Vliegen et Sander Gillé

Cette victoire vient après des semaines et des mois compliqués. Vous avez eu beaucoup de difficultés, et peu de résultats…

SG. Ces derniers mois, rien ne tombait de notre côté. On a été tous les deux malades, on a eu des blessures, on a commencé à travailler avec un nouveau coach. Tout cela a été difficile pour nous. Notre niveau était là, mais les résultats n’ont pas suivi. Et comme nous avions beaucoup d’ambition au début de l’année, c’était très difficile de perdre autant de matches. Nous nous étions fixés comme objectif d’aller au Masters. J’espère que cette victoire-ci est le début de quelque chose de nouveau.

Quand les défaites s’enchaînent et que l’on forme une équipe, y a-t-il un risque pour la cohésion et l’entente du duo ?

JV. Oui, c’est difficile. Mais on a un but commun. On a trouvé un nouvel entraîneur, et ensemble, on s’est dit qu’on voulait être top 8 à la fin de l’année. On sait que l’on ne va pas toujours gagner tous nos matches, et qu’il y aura de moins bons moments. Il faut communiquer, entre nous, et avec le coach. Il est important de se parler franchement des difficultés. On a le même but, et on veut l’atteindre ensemble.

SG. Ce ne sont pas quelques défaites qui vont provoquer une crise. On se connaît depuis très longtemps. Mais je pense que presque toutes les équipes qui auraient traversé les mêmes moments difficiles se seraient séparées. Mais nous, on se connaît bien, et cela passe. C’est le tennis, il y a des hauts et des bas. On va essayer de rester dans les "hauts", maintenant.

Ecoutez Joran Vliegen et Sander Gillé...

Joran Vliegen et Sander Gillé après leur victoire sur Herbert/Mahut à Roland-Garros

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