Invaincu en finale européenne depuis ses débuts, José Mourinho est lourdement retombé sur terre mercredi soir. Battu par Séville au bout du suspense, le Portugais a eu beaucoup de mal à contenir sa déception. Après la rencontre, il a fait le show, boycottant la cérémonie de clôture avant de s’en prendre à l’arbitre. Du Mou’ dans toute sa splendeur…
Il est mauvais perdant. Depuis toujours. Et pourtant, il parvient encore à nous surprendre, José Mourinho. Il est tard mercredi soir, quand il débarque en conférence de presse d’après-finale. Mais malgré l’heure tardive, il ne semble pas décidé à écourter la séance. Bras croisés dans une attitude volontairement nonchalante, le Special One entame son show. Un show évidemment prémédité. Mourinho n’en est pas à son coup d’essai, le moindre mot est savamment choisi pour que son uppercut oratoire ait l’impact escompté.
Comme souvent quand ça ne tourne pas rond, le schtroumpf grognon Mourinho s’en prend à l’arbitrage. A Anthony Taylor, l’homme en noir, qu’il accuse de tous les maux : “Ce fut un grand match mais avec un arbitre qui avait l’air espagnol. Il a distribué beaucoup de cartons jaunes et Lamela ne prend pas de rouge. Et il marque un tir au but."
Un tir au but fatal à Mourinho et à la Roma. Déchaîné, le Portugais ne digère évidemment pas la défaite. Ce serait mal connaître le personnage. A peine redescendu de la tribune de presse qui lui servait de défouloir, il détale vers les couloirs du stade. Dans sa ligne de mire ? L’arbitre, encore, qu’il invective à son passage : “It’s a fucking disgrace, it’s a fucking disgrace” lui répète-t-il, remonté comme un coucou.
Du Mourinho pur jus. Attachant quand il gagne, exaspérant quand le vent tourne en sa défaveur. Quelques minutes plus tôt, il avait déjà fait le spectacle, anticipant la cérémonie de clôture pour aller chercher, seul, une médaille d’argent dont il ne voulait pas… et qu’il balancera en direction d’un spectateur dans la foulée.