Comme le rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (France) sur son site internet, l'agriculture biologique interdit l'utilisation de pesticides ou d'engrais chimiques de synthèse. Il ne faut donc pas imaginer que les agriculteurs n'utilisent aucun produit pour protéger leurs récoltes.
En réalité, ils ne sont autorisés à piocher que dans un portfolio de recettes d'origine naturelle à l'image de dérivés du cuivre, des produits qui font souvent l'objet de débats. Utilisée par les vignerons tout comme les producteurs de fruits et de légumes, cette matière naturelle permet de "contrôler diverses maladies fongiques ou bactériennes", souligne l'Inrae.
Mais son usage est controversé. "La mise en évidence d'effets environnementaux négatifs du cuivre, notamment sur les organismes du sol et les auxiliaires des cultures, a conduit à des restrictions réglementaires d'usage (plafonnement des doses applicables par hectare et par an), et même à son interdiction comme pesticide dans certains pays européens (Pays-Bas, Danemark)", souligne l'institut de recherches dans une expertise scientifique publiée en janvier 2018.
Quant aux additifs, ils ne sont pas totalement absents de la liste d'ingrédients des articles étiquetés bio.
Une cinquantaine de substances ont le droit de cité dans le contenu d'un produit bio contre plus de 300 pour un produit issu de l'agriculture conventionnelle. Cela concerne notamment des conservateurs, à l'image du dioxyde de soufre, qui n'est pas interdit dans la viticulture biologique. Les vignerons sont limités à 100 mg par litre pour les rouges et 150 mg par litre pour les blancs et les rosés.