Après la crise sanitaire, vient le temps de la relance. Alors que les femmes ont été en première ligne de la gestion quotidienne de la pandémie de Covid-19, que ce soit dans les soins de santé ou en prenant en charge la garde d'enfants, la confection de masques, etc., l'organisation Marche mondiale des femmes demande que les plans de relance comprennent une approche genrée. Pour faire entendre cette revendication, une manifestation s'élancera ce mardi à 17h30, depuis la gare de Bruxelles-Central.
La politique de relance post-Covid doit être féministe et améliorer "les conditions de travail des femmes et leur accès aux services de soins de santé", en les adaptant pour les femmes et les personnes LGBTQIA+, plaide Marcela de la Peña, coordinatrice de la Marche mondiale des femmes Belgique. L'organisation exige "un vrai renforcement du système de protection sociale et une lutte contre l'appauvrissement des femmes", déplorant un manque de financement structurel des soins de santé. "On a beaucoup parlé pendant la pandémie des métiers du care (du soin, NDLR), assumés majoritairement par des femmes, mais on ne les voit pas dans les plans de relance", dénonce la coordinatrice.
"On sort d'une crise sanitaire, il y a la guerre en Ukraine... Or, ce sont toujours lors de périodes de crise que les femmes perdent des droits", avance Marcela de la Peña. D'où l'importance d'un investissement structurel dans la protection sociale alors que la précarité touche plus fortement les femmes, qui travaillent davantage à temps partiel, touchent des pensions plus faibles et assument encore la majorité de la charge de l'éducation des enfants et des soins des malades.