M. Blinken a dit à la chaîne saoudienne al-Arabiya "vouloir parler au gouvernement israélien et à la direction de l’Autorité palestinienne".
"Je veux pouvoir entendre ce que les gens qui sont affectés au quotidien ont à dire", a-t-il affirmé.
Après M. Sissi, M. Blinken a rencontré au Caire le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri. Rien n’a filtré dans l’immédiat sur la teneur des discussions.
L’Egypte, sa diplomatie et surtout ses services de renseignement, sont régulièrement sollicités pour intervenir dans la question palestinienne.
Premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël en 1979, et Etat voisin de la bande de Gaza sous blocus israélien depuis plus de 15 ans, l’Egypte reçoit tout autant des chefs de gouvernement israéliens que les dirigeants des différents partis palestiniens.
Si les Etats-Unis et l’Egypte -l’un des principaux bénéficiaires de l’aide militaire américaine — sont des acteurs diplomatiques de poids, il n’en reste pas moins que pour les experts, la marge de manœuvre du secrétaire d’Etat paraît limitée.
Une attaque épouvantable
Washington a condamné une attaque "épouvantable" à Jérusalem-Est et M. Blinken va enjoindre Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas à "prendre urgemment des mesures en vue d’une désescalade" selon le département d’Etat.
Mais en privé des responsables américains ne cachent pas leur frustration face à l’escalade et l’impasse dans laquelle se trouve le conflit israélo-palestinien.
Si peu d’avancées sont attendues sur le front de la désescalade, Washington tente surtout de renouer avec M. Netanyahu. Des responsables se sont récemment succédé à Jérusalem et certains experts évoquent une possible venue de M. Netanyahu à la Maison Blanche dès février.